Le 2e congrès maghrébin de la médecine d'urgence et de catastrophe se déroule du 25 au 27 mars, à Hammamet (Gouvernorat de Nabeul). Il est organisé par la Société Tunisienne de Médecine d'urgence. Ce congrès, dont les travaux ont été ouverts, jeudi, par M. Mondher Zenaidi, ministre de la Santé publique, est marqué par la participation du vice-ministre roumain de la Santé, en qualité d'invité d'honneur, et par celle d'experts maghrébins, de présidents d'associations de médecine d'urgence et de catastrophe européens, et de représentant de l'Académie américaine de médecine d'urgence et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le ministre a indiqué que le fait de placer ce congrès sous le haut patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali reflète le souci du Chef de l'Etat d'impulser l'action maghrébine commune, dans tous les domaines, et le haut intérêt qu'il accorde au secteur de la santé. Le ministre a, dans ce sens, mis en exergue l'importance des defis auxquels fait face le secteur de la médecine d'urgence et de catastrophe, dans les pays maghrébins, à la suite des retombées des mutations épidémiologiques et démographiques, et le changement des modes de vie, en général. Célérité, efficacité et qualité Il a expliqué que ces facteurs exigent la restructuration et la promotion du secteur, sur la base de la célérité, de l'efficacité et de la qualité, ainsi que la poursuite de la modernisation de l'infrastructure de base, la rationalisation de la coordination entre les divers intervenants, la consolidation de la formation de base continue et le renforcement de la politique de prévention, compte tenu de son rôle fondamental dans la réduction du taux des accidents de toutes sortes. Il a évoqué, à cette occasion, la stratégie nationale de promotion de la médecine d'urgence qui est basée sur les facteurs de qualité, de la pérennité, de la formation des ressources humaines, ainsi que de la globalité de la couverture dans l'étape pré-hospitalière, des soins et de l'hospitalisation. A cet effet, six services de secours médicaux d'urgence ont été installés à Tunis, Sousse, Sfax, Gafsa, Gabés et Jendouba qui emploient 15 services médicaux mobiles de secours et de réanimation. 182 services des urgences opérationnels L'action se poursuit, d'autre part, pour consolider la couverture du pays par des services des urgences, actuellement, au nombre de 182 qui accueillent environ quatre millions de citoyens par an, et les équiper du matériel médical adapté. A ce propos, le Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, entré en exploitation fin 2008, a conféré un plus qualitatif sur la voie de la modernisation du réseau de la médecine d'urgence et de la consolidation de la prise en charge des victimes des accidents de la route et du travail. Ce réseau sera conforté par le pôle d'urgence en cours de construction dans la banlieue Nord de la capitale. L'intérêt accordé au secteur a permis de réaliser une mutation qualitative, au cours de la dernière décennie, au niveau des ressources humaines et des volets techniques des services des urgences qui ont bénéficié de crédits dépassant les 100 millions de dinars. Par ailleurs, le congrès doit examiner un ensemble de questions concernant les interventions d'urgence de première ligne et les urgences vitales, les urgences cardiologiques et la réanimation de l'arrêt cardio-respiratoire, la traumatologie aiguë et l'apport de l'imagerie dans les services d'urgences, les urgences toxicologiques, les urgences pré-hospitalières et la médecine de catastrophe. D'autre part, 11 ateliers seront organisés au profit des médecins participants, ainsi qu'une journée paramédicale en faveur des cadres et techniciens paramédicaux et connaîtra la participation d'environ 200 infirmiers et techniciens supérieurs. Parallèlement au congrès maghrébin de la médecine d'urgence et de catastrophe, se tiendra le 9ème congrès national de médecine d'urgence et le 1er congrès du «Tunisian Resuscitation Council».