L'accord de réconciliation conclu au Caire entre les factions rivales palestiniennes Fatah et Hamas est "un coup dur pour la paix et une grande victoire pour le terrorisme", a estimé mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite à Londres. "Ce qui s'est passé aujourd'hui (mercredi) au Caire est un coup dur pour la paix et une grande victoire pour le terrorisme", a déclaré à des journalistes le chef du gouvernement israélien, qui doit s'entretenir dans la soirée avec son homologue britannique David Cameron. "Il y a trois jours, le terrorisme a encaissé une défaite retentissante avec l'élimination de (Oussama) Ben Laden", le chef du réseau Al-Qaïda, tué par les forces spéciales américaines au Pakistan, a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, au Caire, il a enregistré une victoire parce que quand Abou Mazen (Mahmoud Abbas), président de l'Autorité palestinienne, épouse les thèses du Hamas, une organisation qui (...) a condamné l'action américaine contre Ben Laden (...), qui est engagée à détruire Israel, c'est un formidable pas en arrière pour la paix et une grande avancée pour la terreur", a poursuivi Netanyahu. Le Premier ministre israélien faisait notamment référence aux déclarations du chef du gouvernement du mouvement palestinien Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, qui avait condamné lundi le raid américain qui a tué le chef du réseau Al-Qaïda, y voyant "la poursuite de la politique d'oppression américaine fondée sur l'effusion du sang des Arabes et des musulmans". "Ce que nous espérons, c'est parvenir à la paix, a encore dit Netanyahu. Et le seul moyen de faire la paix, c'est de la conclure avec nos voisins qui veulent la paix. Ceux qui veulent nous éliminer, ceux qui ont recours à la terreur contre nous, ne sont pas nos partenaires pour la paix." Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal ont parachevé mercredi au Caire un accord de réconciliation interpalestinien qui vise à mettre fin à des années de division. L'accord, conclu après un an et demi de tractations, prévoit la formation d'un gouvernement formé de personnalités indépendantes pour préparer des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d'un an.