• 220 millions de dinars alloués à la mise en place de 54 projets multiformes La concrétisation des différents projets présidentiels annoncés en faveur du gouvernorat du Kef se poursuit à un rythme soutenu, en dépit des quelques retards enregistrés au niveau de certains projets à caractère infrastructurel, nécessitant, de surcroît, des études approfondies et des finances souvent lourdes. C'est en tout cas ce qui ressort de la séance de travail tenue sous la présidence du gouverneur de la région qui a permis de jeter toute la lumière sur l'état des lieux et les taux d'avancement des 54 projets décidés respectivement en 2003 et 2008. Même si le projet de rénovation et d'extension de la route nationale GP5, reliant Le Kef à Tunis a accusé un certain retard dû à plusieurs raisons dont en premier lieu les études techniques et de faisabilité, l'annonce par le directeur régional du démarrage imminent des travaux, prévus en mai, a réjoui tout le monde. La nouvelle s'est d'ailleurs répandue comme tache d'huile, vu qu'elle porte sur la réalisation d'un vieux rêve de la population qui mettrait fin aux multiples dangers de la route, au demeurant tortueuse et étroite. Le projet qui mobilise une escarcelle de près de 63 millions de dinars, en tout, démarrera au niveau du tronçon reliant la localité de Aïn Jemmala à l'autoroute Tunis-Oued Ezzarga, moyennant des fonds publics estimés à 25,2 millions de dinars. Il porte sur l'élargissement de la voie et l'élimination de tous les virages dangereux. Autrement dit, il va permettre aux usagers de cette route de rouler en toute sécurité, d'autant que le bitumage en enrobé est prévu par le projet. Autre projet très attendu, celui relatif à l'amélioration de la qualité de l'eau à Jérissa qui a buté sur plusieurs difficultés en rapport avec l'expropriation des terrains et la recherche des points d'eau. Toutefois, tout semble réglé et l'on prévoit le forage, très prochainement, de trois puits profonds, ce qui devrait contribuer à réduire le taux de salinité de l'eau aux normes nationales requises. Quant au troisième projet, il se rapporte à la construction du barrage de Sarrat au sud du gouvernorat pour des fonds estimés à 104 millions de dinars, intégrant les coûts d'aménagement des périmètres irrigués (8.000 ha) autour de l'ouvrage dont la capacité de rétention d'eau est estimée à 21 millions de mètres cubes. Les travaux avancent à un rythme relativement lent, du fait de la nature des lieux et des travaux. D'ailleurs, le gouverneur a rappelé tout le monde à l'ordre et appelé à une meilleure gestion de tous les projets, eu égard à leurs incidences sur la vie des habitants. Il ne faut pas perdre de vue non plus les autres projets dont certains seront d'un apport positif pour la création de postes d'emploi comme les projets d'essaimage décidés par la Cimenterie d'Oum El Kelil et dont une première série devrait démarrer, sie die. Il en est de même pour les deux nouvelles zones industrielles de Tajerouine et de Oued Rmel qui seront mises en route dès cette année. Ainsi, la plate-forme industrielle sera fortement consolidée et propice à la relance de l'investissement. En tout, les projets présidentiels décidés en faveur du Kef mobilisent près de 220 millions de dinars. Un montant qui en dit long sur la sollicitude présidentielle envers une région où tout est en train de changer à grands pas.