De notre envoyée spéciale Samira DAMI Le premier écran de la 64e édition du Festival international de Cannes s'est allumé avec le dernier-né de Woody Allen Minuit à Paris, programmé en hors compétition. Une comédie jubilatoire qui a enchanté la Croisette révélant tout l'amour que l'auteur-réalisateur de La rose pourpre du Caire voue à la Ville Lumière qu'il considère comme « la capitale culturelle et artistique par essence». Un film très attendu par les festivaliers en raison de la participation de la Première Dame de France, qui interprète le rôle d'un guide de musée. Mais déception: l'ancienne mannequin n'as pas pu être présente pour des «préoccupations personnelles et professionnelles». Qu'à cela ne tienne les badauds agglutinés en grand nombre autour du grand théâtre Louis-Lumière s'en sont donné à cœur joie en acclamant le patron charmeur du jury de cette édition qui n'est autre que l'immense acteur américain, à la filmographie célèbre et impressionnante, l'immense acteur-réalisateur et producteur américain, Robert de Niro, révélé par Taxi driver de Martin Scorsese. Sans compter les membres féminins du jury à la stature de stars dont Uma Thurman, célèbre pour son rôle, le meilleur, dans Pulp fiction de Quentin Tarantino, une des palmes d'or de Cannes. Autre vedette, mais cette fois-ci masculine du jury,le réalisateur et producteur hongkongais Johnnie To, qui a marqué les esprits avec ses films d'action très violents pour la plupart dont les plus récents sont Vengeance et Don't go breaking my heart. Le cinéma africain est représenté dans le jury à travers le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun ayant reçu le prix du jury pour Un homme qui crie, à Cannes 2010. Le jury a commencé le marathon de la vision des 22 longs métrages en compétition. Coup de départ, donc, avec le film britannique : We need to talk about Kevin, de Lynne Ramsay. Au centre de ce sixième long métrage du Britannique : la relation mère-fils et le problème de communication entre sentiment maternel et culpabilité d'une mère qui se demande si elle a jamais aimé son fils qui, à l'aube de ses 16 ans, a commis l'irréparable.Quelques moments appréciables malgré une thématique galvaudée. Deuxième film en compétition : Sleeping Beauty de l'Australienne Julia Leigh qui traite d'un thème particulier et de plus en plus important dans les sociétés occidentales dont la population est vieillissante : secret de vieux les plus intimes mêmes. Une première, enfin, le festival de Cannes a décerné hier une Palme d'or d'honneur à Bernardo Bertolucci. Une récompense que les organisateurs ont décidé de décerner chaque année à un grand maître jamais récompensé par le passé.