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Un pacte social pour préserver les principes de la révolution
Réseau de Tunisie des droits, des libertés et de la dignité
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 05 - 2011

Le Réseau de Tunisie des droits, des libertés et de la dignité a organisé, hier, en collaboration avec le groupe d'avocatie Ferry et Cie, une conférence ayant pour thème: «Quel pacte social de l'après-révolution?». ont pris part au débat un échantillon représentatif d'hommes de droit, de politiciens, de syndicalistes ainsi que des représentants de partis politiques.
Prenant la parole, M. Ali Laâridh, président du comité fondateur du mouvement Ennahdha, a cerné les principes clés indispensables au pacte social tel qu'il est escompté par le peuple et par l'élite. La démocratie occupe une place de choix dans cette panoplie de principes; une démocratie qui se doit être synonyme de pluralisme et de multitude de choix politiques pour un peuple enfin libre des chaînes de la dictature. Il a insisté, également, sur l'impératif de focaliser la démocratie sur une vision moderniste, au profit et de la société et de l'économie et de veiller à déceler les éventuelles perspectives tout en s'appuyant sur l'harmonie politique et non sur le flou émotionnel. M. Laâridh a parlé, en outre, de la nécessité de préserver notre identité arabo-mususlmane. Il a insisté, par ailleurs, sur l'impératif d'asseoir une approche développementale équitable fondée sur la solidarité sociale. Une telle approche promet de concrétiser les objectifs de la révolution, de créer des relations sociales fondées sur des bases infaillibles, notamment loin de tout régionalisme et de toute forme de discrimination. Néanmoins, ces relations positives ne peuvent se développer sans un climat de dialogue responsable. L'orateur a également indiqué que la démocratie s'appuie, en outre, sur des relations internationales imprégnées du principe d'appartenance au Maghreb et au monde arabe d'ouverture sur les civilisations.
De son côté, M. Mohamed Shimi, secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), a indiqué dans son intervention que la situation nationale actuelle est sous l'emprise d'une mentalité négative, qui se nourrit de maintes défaillances dont le manque remarquable de programme de développement. Il a souligné la réticence de la société quant à l'ascension d'un parti islamiste au pouvoir «comme si le religieux ne s'acclimate pas avec le régime républicain et l'aspect civile», s'exclame-t-il. L'orateur n'a pas manqué de rappeler le principe fondamental de la révolution, à savoir celui de la non-marginalisation. Il a indiqué que seule une culture ouverte au dialogue est susceptible d'unir les partis autour des principes clés de la révolution populaire, à savoir la liberté, la dignité et la justice sociale. M. Shimi recommande, enfin, à la société tunisienne de faire preuve de vigilance mais aussi de confiance afin de parvenir à instaurer les jalons de la démocratie.
Pour un pacte social à caractère politique
Dans son intervention, M. Habib Guiza, secrétaire général de la Fédération générale tunisienne du travail a focalisé sur la définition, l'importance, les conditions et le contenu du pacte social de l'après-révolution. Il a défini le pacte social en tant que pacte tripartite, regroupant trois institutions représentant l'Etat autour d'un thème stratégique et pour une durée bien déterminée. Il a expliqué le besoin, à l'heure actuelle, d'un pacte social ayant une touche politique, comme ce qui est le cas en Espagne ou encore en Belgique, et non d'un pacte national purement politique. «Ce pacte s'impose plus que jamais vu le manque de sécurité dans lequel nous vivons, l'aspect économique fort délicat et le contexte géopolitique du moins qu'on puisse dire explosif», fait-il remarquer.
Pour réussir à instaurer un pacte social crédible et efficace, l'orateur insiste sur l'implication de socialistes indépendants. Il appelle également à reconnaître les divergences des intérêts des uns et des autres et à la révision du système syndicaliste qui ne peut être efficient sans une réforme moderniste. «L'action syndicaliste a besoin de nouvelles législations lui permettant d'avoir une forte position», indique M. Guiza.
M. Mahdi Abdeljaoued, représentant le mouvement des nationalistes démocrates, a relevé que le contexte national est à présent placé sous le signe de la non légitimité et qu'un pacte social serait à même de concilier les politiciens et de gérer la concurrence. «Le pacte social liant les partis politiques s'avère capital dans l'optique d'assurer la transparence et de se soumettre aux principes majeurs de la révolution et de garantir une concurrence politique pacifique. Les partis ne doivent aucunement négliger les principes sur lesquels le peuple tunisien est unanime, à savoir la liberté, la tolérance des divergences d'opinion et le système républicain», précise M. Abdeljaoued.
Gare à l'anti-révolution
Prenant la parole à son tour, M. Jalel Hammami, membre du bureau exécutif du Mouvement des patriotes démocrates, a indiqué qu'il opte pour un «contrat social» et non un «pacte social», justifiant ce choix par la possibilité, dans le premier cas, de faire participer tous les partis politiques sans exception ainsi que la société civile. Il a mis en garde le public quant au danger de l'anti-révolution et des pratiques stériles qui risquent d'entraver le parcours vers une Tunisie libre et démocrate. «Pour réussir la révolution et faire face aux éventuels risques, nous devons veiller à l'indépendance de la justice, de l'information et de la communication. Nous devons également préserver nos acquis dont l'égalité des genres et de garantir à la femme ses pleins droits en tant de partenaire effectif. Nous devons, de plus, opter pour un discours clair et transparent et éviter de tomber dans le piège du régionalisme», souligne M. Hammami.
De son côté, M. Fathi Mimouni a mis l'accent sur l'indépendance de la justice. Selon son avis, l'indépendance du juge devrait être une recommandation populaire et non politique. C'est l'aspect social voire professionnel qui doit primer. «L'indépendance du juge dépend avant toute chose de son attachement à la déontologie du métier et son respect inébranlable pour les principes de justice et de l'équité. Le juge se doit être neutre, indépendant et intègre. C'est l'indépendance de l'être, du métier. Toute la question est là. Si le juge recourt au politicien il doit s'attendre à ce que ce dernier fasse de même. La justice et la politique sont deux domaines distincts et il est primordial qu'il en soit ainsi», explique l'orateur.


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