TUNIS, 8 mars 2011 (TAP) - Les habitants de la ville de Jradou qui observent, depuis une semaine, un sit-in devant une unité de traitement de déchets industriels, ont refusé de discuter avec un groupe d'experts, chargé de vérifier l'impact environnemental du Centre de traitement des déchets industriels et spéciaux à Jradou sur la région et ses habitants, préférant recourir à la magistrature pour nommer des experts indépendants. Le groupe d'experts qui a effectué, lundi, une visite à Jradou (20 km sud de Zaghouan) pour présenter aux citoyens les résultats de sa mission, a été empêché d'accéder à l'unité de traitement des déchets industriels. Les habitants exigent des preuves scientifiques convaincantes sur l'absence d'impacts négatifs des activités de ce centre sur la santé du citoyen et de toutes les espèces vivantes dans la région ainsi que sur l'environnement. Dans une déclaration à l'agence Tunis Afrique Presse (TAP), M. Mounir Ferchichi, directeur général de l'Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), a précisé que les experts ont annoncé, après consultation des études de faisabilité du projet, que l'unité en question répond aux conditions de sécurité sanitaire et environnementale en vigueur et respecte les conventions internationales. Selon les observateurs, l'arrêt de l'activité de l'unité à cause du sit-in aura des répercussions économiques et environnementales importantes, d'autant plus que plusieurs usines industrielles souffrent de l'accumulation de leurs déchets industriels. Il est à signaler que cette unité emploi près de 54 personnes, dont une majorité d'habitants de la région. L'unité contribue en outre indirectement à la création d'entreprises spécialisées dans le transport de déchets, en plus des laboratoires d'analyses des composantes chimiques des déchets industriels et les bureaux d'études chargés d'accorder l'expertise nécessaire en matière de gestion de déchets.