La galerie Mohamed-Hlioui à Kairouan a abrité récemment une exposition d'arts plastiques, de tissage et de photographies réalisés par six enseignants‑: Afef Khalfaoui, Dorra Daâloul, Anissa Gouila, Sawssen Mili, Sonia Fersi et Naouel Sahbani. En fait, cette exposition, en phase avec les événements qui ont agité notre pays, a séduit le public qui a été emballé par des tableaux au graphisme original et par différentes expériences entre le figuratif et l'abstrait et qui s'adressent à toutes les classes sociales. L'amour de ces jeunes artistes pour la nature et pour l'art leur a permis de saisir avec leurs pinceaux des instantanés merveilleux et une longue réflexion sur l'existence. Les photographies d'Anissa Gouila, par exemple, révèlent un travail méticuleux de repérage et nous livre une vision des demeures kairouannaises, de l'architecture interne de la Médina, avec ses couleurs, ses ombres, ses lumières et ses fenêtres... une compression du temps dans des instantanés saisissants... Pour sa part, Sonia Fersi a exécuté des sculptures à l'aide de pâte de verre réalisée à l'aide de moules en argile pour montrer la femme en état de souffrance, puis en état d'épanouissement lors de la grossesse. Outre les tableaux tissés avec de la laine de Naouel Sahbani, nous avons pu admirer une série de dessins au crayon réalisés par Dorra Daâloul qui a voulu montrer une expression de cris comme étant un signe de soulèvement, d'insurrection ou de renaissance post-révolution. En outre, elle a exposé des sculptures (des rondes, des bosses) en techniques mixtes, et ce, à l'aide de résine et de plâtre qui expriment une certaine dimension philosophique.