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«Donner leur chance aux anciens joueurs»
Ziad Tlemçani, candidat en «stand-by» à la présidence de la FTF, un homme, un projet
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 05 - 2011

• «La performance du plus haut niveau est aussi affaire de science et de médecine»
• «Apprendre à consentir des sacrifices»
• «Faire bénéficier la FTF ou l'EST de ma petite expérience»
«Si une chance m'était donnée, mon souhait serait de servir le football tunisien. Que ce soit à l'Espérance Sportive de Tunis où à la Fédération tunisienne de football».
C'est Ziad Tlemçani qui s'exprime ainsi, alors que les jeux sont ouverts, notamment à la FTF où l'été devrait, a priori, apporter l'occasion de renouveler les structures de cet organisme par le biais d'une assemblée générale élective.
«Ne pas aller plus vite que la musique»
Pourtant, l'ancien attaquant de l'EST (de 1983 à 1990, et de 1997 à 1999) observe la prudence d'un vieux renard qui a longtemps campé dans les 18 mètres adverses à flairer le bon coup. En cette période où rien n'est vraiment définitif et où l'exécutif fédéral est lui-même divisé sur l'opportunité de convoquer des élections, il ne veut pas donner l'impression d'aller plus vite que la musique. Surtout qu'une démarche électorale exige que l'on se situe intelligemment par rapport au scrutin, au niveau du timing où l'on se déclare candidat, du programme proposé et de l'équipe lancée dans la course à la «Fédé».
«Après la révolution de la liberté et de la dignité, les élections libres et transparentes auxquelles nous sommes en droit de nous attendre doivent dégager un candidat solide, charismatique et choisi sur un programme concret, et non sur des paroles et de vagues promesses. Il doit tenir ses engagements et se révéler ferme et compétent», observe-t-il, «S'il y a une confiance claire et sincère autour de mon programme et en mon équipe, j'avancerai avec passion et détermination. Sinon, ce ne serait pas la fin du monde. Je resterai un fan du foot tunisien».
Tlemçani part de la conviction que l'heure des anciens joueurs a sonné : «Il faut bien que ceux-ci aient enfin leur chance», insiste-t-il. Il fut un temps où on prenait les footballeurs partis à la retraite pour quantité négligeable, pour des gens sans aucune formation et intellectuellement limités. L'étiquette de petits ignares incultes leur collait à la peau. Toutefois, les choses ont changé : après la révolution, ils doivent avoir une chance pour participer à la promotion du foot. Je suis vraiment curieux de voir comment cela va se passer : sur la base d'un programme, on se dit que le meilleur gagne! En tout cas, cela ne peut que tirer le débat vers le haut», souligne l'ancien avant-centre de Vitoria Guimaraes, au Portugal (1990-95), et de Kissel Kobe au Japon (1995-97). Ce qui en fait du reste un des rares joueurs à avoir évolué sur trois continents différents (Afrique, Europe et Asie). D'ailleurs, malgré une cassure entre 15 et 21 ans où il donna la priorité à ses études d'informatique, arrêtant complètement la pratique du foot à l'EST, Tlemçani estime avoir accompli «une très bonne carrière» : «J'ai été une fois deuxième meilleur buteur du championnat portugais, derrière le Bulgare Kostadinov. J'ai joué contre Barcelone, l'Ajax, Torino… en coupe de l'Uefa. J'ai rarement été blessé. Peut-être une seule fois, juste après la désastreuse campagne de la CAN 1994 à Tunis lorsque j'ai eu une déchirure musculaire. Le stress produit par cet échec n'y était pas en fait étranger. Enfin, il a fallu que je fasse preuve de détermination et de discipline pour mener à bien sport et études».
Car l'enfant de Abdelmajid Tlemçani, meilleur buteur tunisien sur une saison (32 buts en 1959), est aujourd'hui ingénieur en informatique et directeur de société. Un cadre accompli. S'il a été un moment tenté de sacrifier à la mode des «consultants TV», il admet l'avoir fait pour «faire passer un message, plutôt que par goût du gain».
«Le foot national a versé dans l'autosatisfaction»
«Je pense pouvoir apporter modestement ma contribution, mon expérience et ma vision pour faire décoller le foot en Tunisie. Plutôt que des idées révolutionnaires, je préfère personnellement parler de propositions innovantes», précise-t-il lorsque nous évoquons avec lui le volet de son programme d'action. Car, traiter de programme électoral serait inadéquat lorsqu'on sait que la fédération en place n'a toujours pas clairement définr sa position au sujet de la convocation l'été prochain d'une AG élective.
«Après le sacre continental de 2004, la Tunisie ne peut se permettre d'attendre vingt ou trente nouvelles années pour gagner une autre Coupe d'Afrique des nations, prévient-il. L'échec de 1994 à Tunis auquel j'ai malheureusement participé constitue au fond un fiasco pour toute une génération. Après quatre participations en Coupe du monde, nous avons peut-être manqué d'ambition. Il aurait fallu viser un nouveau palier. Au lieu de quoi, nous avons versé dans l'autosatisfaction. Pourtant, nous devons nous donner les moyens de viser haut en privilégiant les vertus du sacrifice, du travail, du sérieux, de la planification.
L'amélioration de la performance sportive, y compris en football, répond aujourd'hui à des critères scientifiques et à des paramètres médicaux. Dans le sport de haut niveau, la discipline de fer est requise. Pourtant, notre pays à la chance inouie de disposer de la matière première du talent à l'état brut. Ce qui lui manque, c'est un travail poussé au niveau mental. Il nous revient de dénicher et de détecter les «bonne graine», les joueurs talentueux.
Aujourd'hui, des laboratoires et des centres à haute teneur technologique «produisent» des champions capables de s'imposer au plus haut niveau. Pour corriger les défaillances, il faut, par ailleurs, insister sur un travail spécifique. J'ai eu la chance d'être entraîné au Japon par Arsène Wenger, le «manager français d'Arsenal. Eh bien, je dois admettre que ce monsieur s'est transformer un footballeur comme il l'avait fait avec Thierry Henry, Samir Nasri…»
Tlemçani, dans son projet fédéral, entend recourir à des bureaux d'expertise en matière de gestion administrative et financière et dans les volets réglementaires, disciplinaires, techniques…
Mais, dans l'immédiat, il se garde de brûler les étapes. Son équipe, composée majoritairement d'anciens joueurs, est presque totalement constituée. «Je me sens pourtant dans une position de stand-by, assure-t-il. L'idée est là, l'intention aussi. Mais j'attends de voir comment cela va évoluer...», constate-t-il.
Quoi qu'il en soit, la nouvelle approche prônée par Tlemçani ne peut qu'enrichir le débat sur les moyens du décollage du foot national. Un débat souvent éludé par les querelles de clocher et les luttes intestines qui minent les structures en charge de gérer un sport-roi qui fait du surplace depuis quelques années.


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