A l'occasion de l'accès de la Pologne au poste de la présidence tournante du Conseil de l'U.E., à partir du 1er juillet, Dr. Krzysztof Olendzki, Ambassadeur de la République de Pologne à Tunis a donné hier un point de presse pour donner les priorités de la présidence polonaise. Il s'agit en premier de stimuler la croissance économique en développant le marché intérieur et en utilisant le budget européen de manière à augmenter la compétitivité de l'Europe. Deuxième priorité, la présidence polonaise essayera de franchir un pas supplémentaire vers "une Europe plus sûre", qu'il s'agisse d'alimentation, d'énergie ou de défense, et ce, grâce au renforcement de la gouvernance dans les secteurs de l'économie et de finances, mais aussi grâce à une meilleure utilisation des fonds communautaires de la politique agricole commune. La politique étrangère figure en troisième position des priorités de la présidence polonaise, sous le signe "d'une Europe qui tire profit de l'ouverture". L'ambassadeur polonais a réitéré le soutien de l'U.E. à la transition démocratique dans la rive sud de la Méditerranée, précisant que la mer Méditerranée est aussi importante que la Baltique affirmant que l'Europe ne peut pas vivre sans la Méditerranée. Il a également exprimé le soutien de l'Europe pour la stimulation du développement économique et la facilitation des déplacements des "groupes sociaux". Dans cet ordre d'idées, il a également souligné que la Pologne oeuvrera lors de son mandat à réaliser des progrès avec ses voisins orientaux notamment l'Ukraine et la Moldavie. Le point de presse de la présidence polonaise a été l'occasion par ailleurs de discuter avec M. Dirk Buda, chargé d'affaires de la délégation de l'Union européenne en Tunisie de l'appui européen au processus électoral et aux réformes économiques et sociales. A ce propos le responsable de la délégation a affirmé que le soutien aux partis politiques ne sera pas d'ordre financier, mais plutôt d'ordre technique et logistique. Il a également noté que les négociations entamées sous le règne de Ben Ali se poursuivent actuellement pour la libéralisation des produits agricoles, du commerce des services et pour l'ouverture des cieux. "Il n'est pas de notre intérêt ni de celui des Tunisiens de conclure d'accords dans ce sens avant l'élection de l'Assemblée constituante", a-t-il affirmé. En ce qui concerne les finances, le chargé d'affaires a rappelé que le programme annuel d'action UE-Tunisie pour 2011 est passé de 80 millions d'euros à 140 millions d'euros consacrés aussi bien à la relance économique qu'à l'appui aux zones défavorisées et au soutien des entreprises de services. Le chargé d'affaires a bien précisé que ce montant est bien un don et non pas un crédit.