Par Dr Hichem Ben Nasr Moatemri A quoi bon faire une révolution si La tenue des meetings par des actes de violence, nous empêchons Ceux qui ne pensent pas comme nous, nous agressons Des sujets futiles, nous débattons Sur ce qui nous sépare, on met l'accent Ce qui nous unit, nous minimisons Mutuellement, nous nous accusons Si Des rumeurs, nous inventons Les informations, nous manipulons Des complots programmés, des sit-in, des grèves et des manifestations chaque jour, nous observons La fermeture des usines et la perte des postes de travail ne suscitent aucune réaction Si Au chômage et à la pauvreté, le gouvernement ne trouve pas de solutions Aux anciennes pratiques, nous revenons A la tête des institutions, des hommes de l'ancien régime nous nommons De l'argent, nous empruntons Au chat et à la souris avec les policiers, nous jouons Si De faire échouer le processus de la transition démocratique, nous essayons De se mobiliser contre l'anarchie, la violence, le régionalisme et le tribalisme, nous omettons Si A négliger la volonté du peuple, nous continuons Les élections, nous reportons Ceux qui ont fait la révolution, nous écartons Les martyrs, nous oublions Si Les associations, les partis, nous ignorons A participer à la construction d'une Tunisie libre et démocratique, nous hésitons Aux forces de régression, le peuple tunisien ne reste pas vigilant A quoi bon faire une révolution Si on ne tire pas les leçons Si nous ne participons pas massivement aux élections Et si le train de la révolution n'arrive pas à destination. H.B.N.M.