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La boue des stations d'épuration peut-elle être une réponse ?
Face à la perte de fertilité des sols
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 08 - 2011

• Plusieurs études ont confirmé une baisse considérable de la fertilité, une forte salinité, une hydromorphie et une érosion de plus en plus accentuée.
• Un plan directeur de gestion des boues est en cours d'élaboration à travers l'appui de la KFW pour les trois «voies» : verte (agriculture), rouge (combustible pour les industries) et noire (mono décharges contrôlées).
L'utilisation de la boue dans l'agriculture peut être d'un grand apport pour la fertilisation et l'amélioration des rendements des terres. Ce produit, qui provient des stations d'épuration—ce qui garantit sa disponibilité —peut donc être utilisé par les agriculteurs pour fertiliser leurs terres, qui se distinguent dans plusieurs régions par leur dégradation, en raison de l'érosion notamment.
Rappelons que le secteur agricole contribue, malgré les différents problèmes épineux qui le caractérisent (morcellement, petites exploitations), à hauteur de 12 % dans le PIB, 16 % dans l'emploi et 10 % dans l'ensemble des exportations.
Contraintes climatiques
La stratégie future de l'Etat sera axée sur de nouveaux mécanismes permettant d'inciter les investisseurs privés à réaliser des projets dans les régions défavorisées. Cette stratégie se heurte aux contraintes qui ont trait aux données climatiques caractérisées par un manque de pluviométrie. A cela, il faut ajouter la dégradation des sols et la salinisation, donc la baisse de leur fertilité.
D'où la nécessité de fournir au sol les matières nécessaires afin d'assurer un niveau de production agricole répondant qualitativement et quantitativement aux besoins exprimés au niveau local et étranger, dans la mesure surtout où de nombreux produits sont exportés.
Une importance capitale est accordée à l'agriculture durable et équitable avec, comme objectif final, la sécurité alimentaire dans les produits de base. Ce qui suppose de lutter contre la dégradation des sols. Le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement a d'ailleurs élaboré plusieurs études dans ce domaine. Ces études ont confirmé une baisse considérable de la fertilité, une forte salinité, une hydromorphie et une érosion de plus en plus accentuées.
Une telle diminution de la fertilité est imputée, selon les sources officielles, à l'indisponibilité de la matière organique et, en amont, aux mauvaises pratiques agricoles. Ce qui se traduit par une diminution significative des rendements des cultures et, par là même, des revenus des agriculteurs.
Pour pallier un tant soit peu cette situation, le ministère de l'Agriculture a opté, entre autres actions, pour la valorisation de grandes quantités de boues résiduaires provenant des stations d'épuration et de qualité conforme à la réglementation en vigueur, c'est-à-dire ne comportant pas de résidus à risque pour le sol et les cultures.
Ces produits sont présentés comme des éléments très riches en matières organiques fertilisantes et ont un effet bénéfique sur les cultures. Un plan directeur de gestion des boues est en cours d'élaboration à travers l'appui de la KFW – partenaire allemand – pour les trois voies : verte (agriculture), rouge (combustible dans les industries), noire (mono décharges contrôlés).
Une action triangulaire
Pour ce qui concerne la voie verte, des textes réglementaires ont été déjà promulgués pour permettre de lancer un programme pilote relatif à la valorisation des boues dans le secteur agricole sur une période de cinq ans. Il est question de mettre en place un système de suivi et de contrôle performant, permettant de sécuriser la valorisation des boues dans les périmètres agricoles. Nombre de départements comme ceux chargés de l'agriculture, de l'environnement et de la santé publique ont été impliqués dans ce programme.
Une source à l'Office national de l'assainissement indique que l'implication dans ce projet se fait selon une répartition des missions : l'Office produit dans les stations d'épuration, ce qui résoud le problème de l'élimination des boues dans les décharges ; le ministère de l'Agriculture est chargé de l'exploitation et, de son côté, le ministère de la Santé publique assure l'aspect sécurisation. Les précautions devraient être prises, affirme encore notre source, en vue de produire une matière selon les normes et d'éviter tous les risques.
Les boues résiduaires sont constituées à partir des résidus d'épuration. Elles sont composées d'eau et de matières sèches contenant des substances minérales et organiques. Les stations d'épuration produisent des boues liquides, pâteuses ou solides.
Composants minéraux et organiques
Il s'est avéré, d'après les études menées que les boues liquides proviennent des petites stations situées généralement dans les zones rurales et périurbaines. Quant aux boues pâteuses, elles sont obtenues à partir des stations moyennes. Il y a aussi les boues dites «chaulées», c'est-à-dire celles qui contiennent de la chaux. Enfin, la boue pâteuse ou solide émane des stations de moyenne ou grande taille. Généralement, les boues pâteuses sont conservées dans des fosses ou autres dispositifs étanches alors que les boues solides sont stockées à même le sol sur des dalles imperméables. Les boues peuvent aussi être séchées thermiquement pour être utilisées comme des engrais minéraux granulés.
Les spécialistes déconseillent de stocker même temporairement les boues à même le sol. Des nuisances peuvent être générées suite au stockage, en particulier du point de vue odeurs. Pour limiter ces nuisances, il est nécessaire d'épandre un maximum de boues en un minimum de temps en choisissant les bonnes conditions météorologiques. Il faut également avoir soin de bien choisir le matériel à utiliser, compte tenu de la consistance physique des boues à épandre.
Les avantages des boues provenant des stations d'épuration ont été vérifiés. Ce qui encourage leur utilisation dans une agriculture durable, à condition de prendre quelques précautions. En effet, ces boues sont constituées de particules minérales comme l'argile, les carbonates, les silicates, les phosphates... en plus des débris organiques, voire de la biomasse statique (résidus de cellules bactériennes, résidus d'algues...).
En utilisant ces boues en tant qu'engrais, les agriculteurs enrichissent aussi leur terre par des polymères organiques issus de l'activité de la biomasse et des composants minéraux et organiques solubles.
La vigilance doit, cependant, être de rigueur pour éviter tout problème lors de l'utilisation. C'est que la qualité des eaux usées détermine, en général, la qualité des boues. C'est que l'eau parvenant aux stations d'épuration peut contenir des polluants. Les boues issues des stations d'épuration peuvent contenir des composants aux effets indésirables. Et cela pourrait se répercuter négativement sur la conservation des sols, voire sur la qualité des aliments produits dans les périmètres concernés. La santé de l'homme et des animaux est donc en cause. Ces composants nocifs ne doivent en aucun cas dépasser un certain seuil. D'où l'importance du volet de la sécurisation.
Une législation a été d'ailleurs promulguée au sujet de l'épandage pour éviter ou prévenir les risques. Les composants indésirables sont notamment les traces de métaux et les germes pathogènes.


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