Les Mouvements «Ettajdid» et «La Tunisie nouvelle» ont dénoncé, dans des communiqués respectifs publiés samedi, les actes de violence survenus récemment entre certains habitants de la région de Jebéniana et de Messatriya du gouvernorat de Sfax illustrant la résurgence du phénomène tribal. Le Mouvement Ettajdid a condammné également dans son communiqué l'attaque délibérée, perpétrée vendredi à Jendouba, par un groupe appartenant à la mouvance salafiste, de certaines gargottes et cafés et la détérioration de leurs équipements, arguant que ces échoppes servaient des non-jeûneurs en plein mois de Ramadan. Il a exprimé sa plus vive condamnation de «ces actes criminiels quels que soient leurs arguments tribaux ou prétendûment religieux», considérant ces comportements de «rétrogrades et déplorables, étrangers à l'esprit de l'Islam et aux traditions du peuple en termes de civilité, de tolérance et de respect d'autrui». Ettajdid estime aussi que ce genre d'actes constitue un danger pour «le présent et l'avenir de la Tunisie et le devenir de la transition démocratique». De son côté, le Mouvement «La Tunisie nouvelle» a fait part de sa profonde préoccupation quant à la dérive sécuritaire survenue récemment à Jebéniana, stigmatisant la poursuite des fermetures de route et des sit-in sauvages ainsi que la recrudescence des affrontements.