Selon les indications de la direction spécialisée du ministère de la Santé publique, du 1er Ramadan jusqu'à aujourd'hui, le nombre des visites d'inspection de la direction d'hygiène a atteint 10.270 et on a comptabilisé 5 suggestions de fermeture, 860 opérations d'analyses des produits alimentaires. Ce sont environ 3.170 kg de produits alimentaires périmés qui ont été saisis, outre 92 litres de lait et boissons, 446 pots de yaourt et 650 sachets noirs... En ce mois d'août, la chaleur et le jeûne n'affectaient en rien le dynamisme de la brigade de contrôle d'hygiène relevant du ministère de la Santé publique. Les services compétents ne chôment pas, veillant quotidiennement et soigneusement, depuis le mois de juillet, à détecter toutes les anomalies qui pourraient avoir lieu, aussi bien dans les espaces commerciaux que dans les échoppes, les magasins, les marchés de gros et hebdomadaires, les dépôts, les boucheries, les grandes surfaces…, et à prendre, le cas échéant, les mesures qui s'imposent. C'est ce que confie M. Mabrouk Ndhif, représentant de la direction de l'hygiène, du milieu et de la protection de l'environnement. Dès le début du mois de juillet, les services d'hygiène ont intensifié leurs interventions dans les circuits commerciaux et multiplié les actions de contrôle axées sur les différents niveaux de la chaîne de production alimentaire, en particulier l'industrie laitière, des conserves et des boissons. Les opérations de contrôle se sont poursuivies, de jour comme de nuit, avec l'arrivée du mois de Ramadan, couvrant tout le territoire national et touchant tous les maillons de la chaîne commercial : opérations renforcées par des séances de permanence et d'autres nocturnes. Le contrôle touche également les laboratoires d'analyse et d'hygiène. Les 10.270 inspections opérées dès le début du mois de Ramadan se sont traduites par 380 avertissements écrits, cinq propositions de fermeture, 10 procès entrepris à l'encontre des contrevenants , 860 opérations d'analyse des produits alimentaires, environ 3.170 kg de produits alimentaires suspects qui ont été saisis, 92 litres de lait et de boissons, 446 boîtes de yaourt et 650 sachets noirs. Le nombre des séances de culture sanitaire ont atteint 2.894. De même, du 1er au 31 juillet, le nombre des visites d'inspection a atteint 9260, celui des avertissements écrits 414, et on compte 828 opérations d'analyse des produits alimentaires, 3.215 séances de culture sanitaire, 1.370 kg de produits alimentaires périmés saisis, outre 500 litres de boissons et 460 œufs. Par ailleurs, et en prévision de l'Aïd El Fitr, la direction a mobilisé des équipes de contrôle sanitaire qui s'occupent actuellement de passer au peigne fin les différents espaces commercialisant les gâteaux et les jouets. Un contrôle varié Il est à signaler que la direction de l'hygiène a à sa disposition 24 services régionaux, 21 laboratoires d'hygiène et 21 unités épidémiologiques. Chaque année, la direction prépare un plan d'action en fonction des données épidémiologiques, économiques et sociales qui peuvent servir par la suite de statistiques. Tout le long de la chaîne de production des produits alimentaires, des opérations de contrôle d'hygiène sont menées par des agents spécialisés, répartis sur l'ensemble du territoire. Ces derniers sont appelés aussi à renforcer les actions de contrôle pendant tout le processus de la production, c'est-à-dire durant la production, le transport, l'étalage et la vente. Les visites d'inspection touchent les unités de transformation des produits laitiers et agroalimentaires, les lieux de stockage, les grossistes, les boulangeries, les magasins et les grandes surfaces, les points de vente du lait et ses dérivés, les différents marchés (légumes, fruits, viandes, poissons) et autres. Durant le mois de Ramadan, le contrôle touche, en outre, les restaurants d'Iftar, les hôtels, les hôpitaux, les points de vente des gâteaux, des fruits secs, les cafés et autres. Cette année, les équipes de contrôle seront mixtes, regroupant des représentants des départements chargés du commerce, de l'agriculture, de l'intérieur et du tourisme, exerçant tout au long de la journée et après la rupture du jeûne, dans toutes les régions du pays. Au cours de leurs déplacements, les brigades font chaque jour une halte dans l'un des espaces de commerce, dans les marchés, les magasins… qui ne désemplissent pas, depuis le début du mois saint, pour voir si les produits étalés répondent ou non aux normes et aux règles d'hygiène. Leur mission consiste à relever les infractions. Mais ils poussent parfois leur inspection plus loin, en contrôlant les étagères de conservation des matières premières, les ustensiles utilisés dans les boucheries ou les boulangeries où sont mélangés et malaxés les produits… Ces brigades notent aussi le manque de propreté des équipements, des blocs sanitaires, des vestiaires… Sur un autre plan, un examen minutieux est consacré à la vérification de la date de péremption des produits alimentaires réservés et stockés dans un bloc spécial, ainsi que de la qualité des produits, s'ils sont d'origine suspecte ou jugés impropres à la consommation. Les propriétaires des espaces commerciaux et des échoppes sont invités à respecter les cahiers des charges, à ne pas se mettre en infraction, en l'occurrence par le risque de contamination des produits, le non-respect des règles de propreté… Quant au vendeur contrevenant, un avertissement verbal lui est adressé avec un délai de grâce de trois jours pour remédier à toutes les lacunes. On peut dire que les équipes de contrôle d'hygiène, comme ceux du contrôle économique, ratissent le terrain tout au long du mois saint, en livrant un combat harassant pour faire respecter la réglementation concernant l'hygiène et la salubrité des locaux commerciaux. Mais il appartient aussi au citoyen consommateur d'être vigilant. Il est de son droit, en tout cas, de vérifier la qualité du produit consommé et de faire front à toute forme d'abus.