Un atelier sur le nouveau statut particulier de la Radio tunisienne a été organisé, vendredi, par l'Instance indépendante pour la réforme de l'information et de la communication (Inric). Le débat a permis d'évoquer les moyens permettant de transformer la Radio tunisienne d'une entreprise gouvernementale vers un media de service public. La structure de gestion de la Radio tunisienne, son financement et les moyens de garantir la transparence des relations au sein de l'entreprise et de préserver son indépendance, sa neutralité et la liberté de l'action syndicale ont été aussi des questions évoquées lors du débat. Des expériences radiophoniques en France et en Grande-Bretagne ont été présentées lors de cette rencontre. L'objectif de l'atelier a indiqué le président de l'Inric, Kamel Laâbidi, est de discuter les moyens permettant de transformer la Radio tunisienne d'un média malléable aux mains d'un régime autoritaire vers une entreprise publique qui travaille dans le respect des normes professionnelles et du code de déontologie. Le processus de réforme, a-t-il encore estimé, exige la participation des différents intervenants parmi les professionnels de la Radio tunisienne, les hommes de lois, les experts et les syndicalistes. Les intervenants ont affirmé la nécessité de garantir l'indépendance de la Radio tunisienne à l'égard de l'ensemble des acteurs politiques, des partis, des organisations professionnelles et syndicales. Ils ont aussi souligné la nécessité de mettre en place un conseil d'administration autonome chargé de la gestion des affaires de la Radio tunisienne dont les membres sont sélectionnés conformément aux critères de l'indépendance et de la compétence. Lors du débat, des propositions ont été formulées concernant les modalités de gestion de l'entreprise, la répartition des prérogatives entre le directeur général et les membres du conseil d'administration, ainsi que la composition et la périodicité des réunions.