Affaire de diffamation et atteinte à la réputation : Zeghidi et Bessaies maintenus en détention provisoire    Exemption de la TVA pour la COMESA : Un tournant dans les relations économiques de la Tunisie    Semaine boursière : Le Tunindex en légère baisse    France-Le grand basculement : Les néonazis défilent à Paris, une manif autorisée par la Justice…    Parquet : Sonia Dahmani était en état de fuite    Première édition d'African ESG Summit: Les normes ESG : opportunité et obligation pour toutes les entreprises    Activités du Chef du gouvernement du 6 au 10 mai 2024: Les énergies renouvelables et la crise migratoire en point de mire    Trois questions à Wael Moula, Co-fondateur de la fintech We Settle:"Nous souhaitons faire émerger une économie digitale"    ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE LA FTF: Les rapports moral et financier approuvés    LIGUE 1 – PLAY-OUT – 10E JOURNEE: Faire d'une pierre deux coups…    Ligue 1 – 7e journée Play-off — EST-ESS (Cet après-midi à 17h30): Enrayer le cycle    Grands travaux: Désengorger La Goulette avant l'été    Un chirurgien expose les ravages de l'obésité en Tunisie    Ensauvagement et crise sociétale: Pourquoi en est-on arrivés là ?    L'espace forestier, une richesse à préserver    Manifestation à Zarzis: Le patrimoine entre les mains des enfants    Arts plastiques: Le triomphe de Abdejabbar Lamari    Mes Humeurs: L'homme-livre    Tunisie – Séisme à Sidi Bouzid    Prochain: Sommet arabe à Bahreïn Favoriser l'intégration industrielle pour renforcer la compétitivité et les intérêts du monde arabe    Assaut contre la Maison de l'avocat : la LTDH dénonce un retour de l'Etat policier    Tunisie – Météo estivale ce dimanche    Coupure programmée de l'électricité dans plusieurs zones de Sidi Bouzid    Dernières pluies : Un expert en agriculture évoque le bon et le moins bon    Exportation de pastèques : Où se place la Tunisie dans le classement arabe et mondial ?    Parquet – Exécution d'un mandat d'amener contre Sonia Dahmani    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    48 heures de détention pour Borhen Bssais et Mourad Zeghidi    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Enquête en cours contre les journalistes tunisiens Bssaies et Mourad Zghidi    Tunisie : Audition des journalistes Borhene Bsaïes et Mourad Zeghidi    Hand – Championnat Elite : la CA s'offre l'Etoile et file en finale (vidéo)    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    Surveillance exagérée et conditions strictes : l'Allemagne face aux manifestations musulmanes    11 mai : Journée mondiale des espèces menacées    Il y a 120 ans : La naissance de Salvador Dali, maître du surréalisme    Vague de chaleur record en Tunisie, jusqu'à 45 degrés attendus !    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    ESS : 99 ans de gloires et de valeurs    CA : Limogeage du staff technique et nouvelle direction en vue    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    Kais Saied ordonne la dissolution du bureau de la fédération nationale de natation    Météo : Températures atteignant les 30 degrés    ONU : vote massif en faveur de l'adhésion de la Palestine    Les parents des élèves de 1ère année invités à inscrire leurs enfants en ligne (vidéo)    Sotumag propose un dividende de 0,52 dinar par action pour l'exercice 2023    Rania Toukabri nominée pour le prix Women's Space    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'utilisation rationnelle, principal défi
Energie—Industrie
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 08 - 2011

• A l'horizon 2030, moyennant une politique volontariste d'efficacité énergétique, le total des économies d'énergie finale cumulées serait de l'ordre de 65 Mtep.
• La connexion de plus ou moins 300 entreprises prioritaires déjà programmés, l'énergie déplacée avoisinerait les 460 Ktep à la fin de 2011.
Parmi les conditions indispensables à tout développement économique, la garantie de l'approvisionnement en énergie, en quantités suffisantes, à des prix abordables et dans les délais précis.
Toutefois, ces dernières années, les marchés de ces ressources ont subi des turbulences douloureuses et continues. En effet, la flambée vertigineuse des prix est de nature à entraver la bonne marche de tout tissu économique. Et la situation ne cesse de s'aggraver au fil du temps, suite à la croissance de la demande mondiale de toute forme d'énergie et l'incertitude qui règne dans maintes régions du monde. Les répercussions sont néfastes pour toutes les activités économiques. D'ailleurs, suite à ce renchérissement continu, les coûts de revient seront constamment révisés à la hausse. Incapable de répercuter toute la hausse sur les clients, les entreprises grignoteront leurs marges bénéficiaires. Peu compétitives, suite aux renchérissements de leurs produits, certaines entreprises trouveront du mal à écouler leurs productions. La persistance d'une telle situation conduira à des situations dramatiques, sur les plans économiques et sociaux, de la faillite systémique des entreprises au chômage technique galopant. S'agissant d'une problématique de coût, il incombe à toutes les parties prenantes de réviser la structures des charges, notamment relatives à l'énergie.
Ainsi il s'avère que l'utilisation rationnelle de l'énergie constitue un vecteur d'efficacité énergétique jouant un rôle important dans le développement économique et social du pays.
Consciente de l'ampleur de la variable énergétique, la Tunisie s'est engagée depuis un temps dans des programmes de rationalisation de la consommation d'énergie. Pour ce faire, des techniques, des équipements, des fonds, mais surtout des experts ont été mobilisés pour optimiser les consommations énergétiques des professionnels. «A l'horizon 2030, moyennant une politique volontariste d'efficacité énergétique, le total des économies d'énergie finale cumulées serait de l'ordre de 65 Mtep.», mentionne une étude sur la maîtrise de l'énergie à l'horizon 2030.
Dans une première phase, afin de mieux cibler les actions d'efficacité énergétique à entreprendre à court et moyen terme, il a été procédé à une répartition sectorielle du potentiel des économies d'énergie primaire. Sur la période 2005-2011, le secteur industriel a représenté 44,5% du potentiel global, contre 29,5% pour le transport et 26% pour le résidentiel et le tertiaire.
De plus, le secteur de l'industrie est le plus gros consommateur d'énergie représentant 36% de la consommation totale d'énergie finale commercialisée en Tunisie. D'où la nécessité de porter un intérêt particulier à la consommation de l'énergie de ce secteur, voire un engagement immédiat.
A ce titre, il est à noter que de mauvaises pratiques, des équipements non appropriés et des incitations inadéquates sont les principales causes du manque d'efficacité énergétique, voire des gaspillages du tissu industriel tunisien.
Les programmes visent à hisser le rendement des opérateurs du secteur aux normes des entreprises européennes. «En atteignant cet objectif, les économies d'énergie finale cumulées, à l'horizon 2030, pour le secteur industriel atteignent 16 Mtep, ce qui représente l'équivalent de sept années de consommation d'énergie finale du secteur.»
Pour la réalisation de cet objectif, l'Anme a mis en place un dispositif de sensibilisation, concertation et promotion. Ce travail de proximité auprès des professionnels consiste en des opérations spécifiques de concertation et de dialogue avec trois catégories d'industries (ciment, autres grands consommateurs d'énergie et industrie légère), et ce, moyennant l'organisation de "tables rondes" ou "ateliers de concertation" avec les dirigeants de haut niveau de l'industrie et des industries énergétiques, ainsi qu'avec les associations professionnelles.
Mieux encore, plusieurs experts et équipes techniques sont mobilisés pour effectuer les programmes d'audits nécessaires. Les réalisations passées en matière d'audit énergétique aménent à plusieurs recommandations, surtout pour les gros consommateurs d'énergie. S'agissant des nouveaux projets, une assistance s'impose pour une meilleure sélection des équipements, des techniques de travail et éventuellement à la conception du projet.
Substituer le gasoil et le fuel
Le recours au développement de la cogénération constitue l'un des piliers de la stratégie de maîtrise de l'énergie dans le tissu industriel. «Le potentiel global de la cogénération est estimé à 600 MW dont 400 MW dans le secteur de l'industrie.», estiment les rédacteurs de l'étude.
La démarche repose sur un diagnostic du potentiel technique et économique de la cogénération en Tunisie et une identification précise du marché potentiel et du groupe cible à moyen et à long terme. Ensuite, la mise en place d'un fonds spécifique destiné à contribuer aux investissements en équipements de cogénération, et autres frais s'y afférant à des conditions avantageuses pour les investisseurs (octroi de taux d'intérêt bonifiés).
Enfin, la mise en place de mesures d'accompagnement et de communication sur la technologie de la cogénération. Les professionnels bénéficieront d'une base de données sur les équipements disponibles dans le monde, le renforcement des capacités dans le domaine de l'intégration de la cogénération dans le réseau électrique ainsi que des études de faisabilité, de dimensionnement, d'installation et de maintenance des équipements de cogénération.
Parmi les autres alternatives, le gaz naturel constitue l'une des plus réalisables. D'ores et déjà, une série de mesures incitatives a été arrêtée en vue de favoriser une plus grande utilisation du gaz naturel comme alternative au gasoil et au fuel. La redéfinition de nouveaux mécanismes tarifaires et réglementaires ainsi que la reformulation de mécanismes financiers sont de nature à encourager, davantage les entreprises à se convertir au gaz naturel et de favoriser une connexion aux réseaux de gaz à moindre coût. D'après l'étude: «la connexion de plus ou moins 300 entreprises prioritaires déjà programmées, l'énergie déplacée avoisinerait les 460 Ktep à fin 2011.»
Dans cette nouvelle phase, tous les projets méritent d'être consolidés, voire multipliés de nouveau, pour assurer une meilleure efficacité énergétique en vue de soutenir la compétitivité du tissu industriel, préserver les fonds de subvention et renforcer les fondamentaux économiques.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.