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Diabète et festivités de l'Aïd
Santé - L'éducation du diabétique (3e partie)
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 08 - 2011


Par Dr Ridha jemmali*
Il est dans nos habitudes, probablement depuis fort longtemps, de commencer à nous préparer à la fête del'Aïd post-ramadanesque, ou «Aïd al fitr», déjà avant quelques jours, voire à quelques semaines de son avènement. Cela se faisait et continue à se faire encore de la même façon, avec des différences de forme correspondant à l'évolution de notre société à travers le temps. Nos sociétés arabo-musulmanes et musulmanes ne diffèrent guère les unes des autres dans ces habitudes ancestrales. Cela se passe un peu à l'accoutumée comme chez les populations chrétiennes qui se préparent tôt aux festivités de Noël surtout et du nouvel an, parfois déjà avant quelques mois.
Nous avons en commun la préparation de gâteaux, de confiseries et de sucreries diverses. Les festivités durent ici et là quelques jours et la part intéressante de loisirs réservés aux enfants allant de l'achat de petits jeux et gadgets à l'acquisition de nouveaux costumes, vêtements et cadeaux en général. Ce qui nous intéresse ici, bien entendu, ce sont les gâteaux, les confiseries et les sucreries. Des quantités énormes de sucre, de farine, de beurre, d'huiles et de gras divers sont consommées. Cela se préparait dans le temps dans les foyers et il incombait à la «pauvre maman et ses filles» de s'acquitter de leurs obligations colossales face à ces rituels pesant sur toute la famille en somme, car la facture de tous ces produits «sucrés» devenait au fil du temps de plus en plus «salée» !
Rappelons au passage et compte tenu de la pénurie de sucre que vit le pays dans le contexte de la guerre civile que vivent nos voisins libyens, les choses ne paraissent pas trop s'arranger et l'Institut National de Consommation a bien fait de nous saisir par voie de sms pour nous appeler à la retenue et à l'ordre, et nous rappeler également que le sucre est et reste dans notre pays un produit subventionné par l'Etat à raison de 430 millimes par kilogramme.
Bien que les choses se passent maintenant un peu autrement et que la majorité des foyers se ruent depuis quelques jours déjà sur le «prêt-à-consommer» industriel, rien ne paraît avoir changé les habitudes de consommation de nos concitoyens et apaisé leur esprit par rapport à ces comportements alimentaires excessifs. Pas même le diabète installé, comme cela a été relaté dans la première partie de ce texte, de façon ubiquitaire, presque dans toutes les familles tunisiennes!
Il est tout à fait raisonnable et souhaitable que le diabétique évite résolument et à tout prix la consommation de ces sucres rapides contenus dans ces diverses spécialités et fasse preuve de retenue, surtout à l'égard des boissons gazeuses très sucrées elles aussi (sodas de toutes sortes !). Ces sodas gazéifiées et sucrées sont constituées des éléments suivants : eau, gaz carbonique, colorants de toutes origines et surtout sucres rapides. Elles sont emballées dans du plastique transparent généralement et souvent exposées directement aux rayons du soleil (effet de serre garantie!).
On assiste ces jours-ci à une explosion de l'offre de bouteilles de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel jalonnant les étalages et les routes à même le sol, et les gens ne se gênent pas pour s'approvisionner de la quantité nécessaire en vue de la rupture du jeûne. Ces produits sont, paraît-il, le fait d'importations illicites (contrebande !) en provenance de pays voisins et ne répondent pas aux critères de salubrité requises. Le ministère de la Santé publique et les autres instances relevant du ministère de l'Intérieur sont, actuellement, à l'œuvre dans le but de dissuader le consommateur et de réprimer les contrebandiers afin qu'ils cessent ce commerce parallèle nocif pour la santé des gens et pour l'économie du pays (voir La Presse du vendredi 26.8.2011 en première page). Espérons qu'ils y parviendront. Rappelons en tout état de cause que ces sodas, qu'ils soient de fabrication locale ou étrangère, sont déconseillés à la consommation, compte tenu de leur contenu, outre qu'ils engendrent dans l'organisme une «surutilisation»/sollicitation de l'élément magnésium, élément oh combien essentiel dans le métabolisme du glucose (sucre du sang) afin de permettre à nos organismes de se pourvoir en énergie.
Cette surconsommation de magnésium, élément du reste constamment en manque relatif dans notre corps, car intervenant selon les experts dans la biochimie de plus de 300 réactions chimiques diverses, ne fait que compliquer davantage la situation et un cercle vicieux se fait jour. Le corps humain carencé en magnésium et donc en énergie en paie les frais; une apathie s'installe et les sujets concernés n'ayant plus les moyens de subvenir aux besoins de leur corps succombent. La plupart d'entre eux n'auront qu'un choix et s'adonnent forcément à un sommeil profond «régénérateur» (d'énergie). C'est tout au moins l'explication scientifique plausible de l'état de léthargie dans lequel se trouve une grande partie de nos concitoyens lors du mois du jeûne.
Cela dit, les diabétiques, eux, sont encore plus concernés s'ils ne se conforment pas aux règles les plus élémentaires d'observation de leur régime et puisent dans les sucreries et les sodas. Beaucoup de ceux qui se trouvent en période de latence (état de pré-diabète) basculent dans l'état morbide et deviennent désormais diabétiques avérés. C'est dire l'importance d'une information correcte et ciblée de tous ces malades et leurs proches afin qu'ils saisissent bien ces faits et y adaptent leurs comportements.
La famille, si elle est éclairée et consciente, peut être d'une grande utilité et d'un grand soutien pour les siens atteints de diabète, dans la mesure où elle aide à les soustraire à ces scénarii. Une famille avec un parent diabétique ou plus doit se considérer dans une large mesure un peu comme tel et agir en conséquence dans le sens de la prévention : prévenir vaut mieux que guérir, prétend un vieil adage et c'est encore plus vrai dans le contexte du diabète.
Enfin, il ne sert à rien de détenir l'information nécessaire si on ne peut pas la mettre en application par la suite, faute de cohérence dans les idées. Ce constat coïncide, selon les experts de la communication, avec ce que l'on a convenu de qualifier par le terme «ignorance» dans son sens le plus étroit. Soyons-en conscients et ne restons donc pas «ignorants».
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* (Médecin major de la santé publique; membre de l'Association européenne pour l'étude du diabète)


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