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Cinéma et révolution
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 08 - 2011


Par Med Sadok LEJRI*
Une magnifique soirée a eu lieu durant la nuit qui a servi de transition du jeudi 25 au vendredi 26 août. Des cinéphiles se sont donné rendez-vous à la maison de la culture maghrébine Ibn-Khaldoun, sis au centre-ville de Tunis, pour savourer un grand moment de cinéma. En effet, sous l'égide de l'Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (Atpcc), un chef-d'œuvre du cinéma soviétique, un film magistral franco-polonais et un documentaire passionnant furent projetés sur grand écran. Tous avaient la révolution pour thème. Etant donné que nous sommes en pleine effervescence révolutionnaire, l'association a donc jugé nécessaire, cette année, de s'adapter aux impératifs du moment.
Le premier long-métrage projeté a restauré la grandeur d'un chef-d'œuvre qui date de 1925. En effet, une des premières réalisations cinématographiques du grand Sergeï Mikhaïlovitch Eisenstein, en l'occurrence Le Cuirassé Potemkine, a été proposée au public en premier. Bien qu'il ait été réalisé sous le règne de Staline et nonobstant son caractère propagandiste (Le cuirassé Potemkine a servi l'idéologie révolutionnaire de l'époque), ce film a confirmé le génie d'Eisenstein. Et depuis, le cinéma de ce dernier est considéré comme l'un des plus originaux du siècle dernier.
La présentation et l'analyse du film ont été assurées par Tahar Chikhaoui. Celui-ci a mis en relief l'aspect technique de ce long-métrage qui se distingue par sa rigueur. Il a aussi focalisé l'attention du public sur l'intelligence et l'efficacité du réalisateur soviétique, en analysant le rythme du film et le travail du montage. Mais aussi en ayant recours à quelques plans rapprochés. Ensuite, T. Chikhaoui nous a expliqué que dans Le cuirassé Potemkine, Eisenstein ne reproduit pas la linéarité narrative que l'on trouve dans le cinéma de ses prédécesseurs. Il faut dire que Tahar Chikhaoui a le mérite de simplifier les analyses qui touchent à l'aspect technique du cinéma. D'aucuns s'en réjouissent.
Le deuxième long-métrage, projeté à Ibn-Khaldoun, date de 1983: Danton. Son réalisateur, Andrzej Wajda, est considéré comme le plus grand cinéaste polonais vivant. Le rôle de Danton, personnage éponyme, est magistralement interprété par Gérard Depardieu. Ce film se concentre, essentiellement, sur la rivalité qui opposa Georges Danton à Maximilien de Robespierre. Dans ce film, deux camps s'affrontent. Chacun souhaite voir triompher sa conception de la révolution. Tout au long du film, Danton et ses partisans affrontent résolument les robespierristes. Les deux camps, durant tout le film, campent sur leurs positions et s'affrontent par thèses antagonistes. Chaque parti est persuadé de la justesse de ses idées. Ce film nous montre que le contexte révolutionnaire est à même de susciter inimitiés, rancunes et trahison.
Les qualités d'orateur de Danton, qui lui ont valu une grande popularité, sont déployées dans ce film grâce à un Depardieu impressionnant. Ces scènes présentent, d'ailleurs, certains épisodes de la révolution française sous un aspect épique teinté de romantisme.
La présentation du film a été faite par Ikbel Zalila, un brillant critique de cinéma. Ce dernier a procédé à une contextualisation. En effet, M. Zalila a mis en relation les conditions de réalisation de ce film avec les circonstances historiques et sociales qui l'ont accompagné. Il a donc évoqué le syndicat polonais «Solidarnosc», présidé à l'époque par Lech Walesa, qui s'est opposé au régime communiste durant les années 1980.
Un documentaire captivant a ensuite été projeté aux cinéphiles qui n'étaient pas prêts d'abondonner la salle obscure, alors qu'il était environ deux heures et demie/trois heures du matin. Malgré cette heure tardive, l'entreprenante et énergique Noura Borsali s'attelait à transmettre aux jeunes et moins jeunes la passion qu'elle a toujours éprouvée pour le cinéma et les documentaires de qualité. Elle a proposé à l'assistance un documentaire poignant dénommé Nosotros del Bauen de Didier Zyserman. Ce documentaire, sorti en 2010, parle de l'Argentine post-dictature militaire. Grâce à Mme Borsali, le public présent aura eu droit une projection inédite. En effet, ce documentaire est passé, le vendredi 26 août, pour la première fois en Tunisie.
De l'eau, des boissons gazeuses, du jus et des friandises («zlabia» et «m'kharak») ont été proposés aux cinéphiles, et ce, outre le «s'hour». Que demande le peuple ?


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