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Pourquoi l'évaluation des études n'est pas à la mesure des attentes ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 09 - 2011


Par Abdelkader KACEM
La question des études et de formation des futures générations a toujours été un sujet de discussions.
Tout le monde discutait des problèmes, et de la faiblesse des niveaux, et se rejette la responsabilité du mauvais classement de la Tunisie, à l'échelle internationale, et du faible niveau des diplômés.
En effet, les uns renvoient aux autres la responsabilité de la médiocrité de la maîtrise des matières étudiées, et du recul des compétences à l'éducation jusqu'au plus haut niveau. Loin d'imputer les conséquences sur une catégorie de personnes plutôt que sur d'autres, disons que tout le monde a manqué à ses devoirs, à des degrés divers, suivant la dimension de son rôle, et la taille de sa responsabilité.
Le présent article apportera une évaluation personnelle de la situation de l'enseignement en Tunisie, en essayant de déterminer les causes, fixer le degré de responsabilité des différents intervenants, et émettre des propositions, dans l'objectif de contribuer, un tant soit peu, à améliorer la situation.
De la portée réelle des programmes
Loin de dramatiser la question, nous pensons que la Tunisie a réalisé des performances éducatives sans précédent, matérialisées par un niveau de connaissance général élevé, confirmé par un nombre de diplômés multiplié, et l'émancipation toujours améliorée de la majorité des populations, malgré la faiblesse des moyens financiers.
Nous pensons, toutefois, que nos étudiants ont davantage besoin de maîtriser les langues principales : arabe, français et anglais, pour leur donner les moyens d'approfondir leurs connaissances, à travers l'approfondissement d'une lecture ciblée et davantage enrichie.
L'on observe, aussi, que la Tunisie développe des cursus très diversifiés, et actualisés, qui touchent la majorité des activités nationales, et qui permettent aux étudiants, généralement, de pousser leur formation au plus haut niveau, ultérieurement.
Des réformes successives
En effet, on a l'impression que la Tunisie a fait le choix des meilleurs programmes éducatifs parmi les modèles les mieux réussis. Nous avons souvent constaté des améliorations successives, en vue d'adapter les connaissances de nos étudiants à celles des nations le mieux au point. Ce constat semble être confirmé par la comparaison des cursus éducatifs des années 70/80, et ceux des générations d'aujourd'hui.
Cependant, nous constatons que les études connaissent des critiques en rapport avec le manque d'exercices, de pratiques, d'application des théories et de faiblesse des recherches, de nature à développer la maîtrise des cours.
Aussi, nous sommes convaincus que le niveau global de l'enseignement peut davantage être amélioré, au regard du développement des connaissances toujours plus poussées, et diversifiées ailleurs, mais cela nécessite la conjugaison des efforts de tous les intervenants, et l'engagement personnel particulièrement des étudiants, et des enseignants, moyennant une discipline à respecter par tous.
Du rôle des enseignants
Nous jugeons que les enseignants tunisiens développent des compétences assez respectables, et appréciées par la majorité des apprenants, au regard des résultats et de la qualité d'ouverture et d'engagement des étudiants.
Toutefois, des remarques souvent évoquées relèvent un relâchement d'engagement de la part de certains, et un manque de motivation à l'adresse des étudiants, qui dans l'ensemble montrent moins d'intérêt à acquérir les connaissances, et un engagement en recul dans la collecte des informations, pour plusieurs raisons.
On reproche également à certains enseignants un manque d'investissement personnel dans leur formation de nature à développer leurs connaissances moyennant une actualisation continue en rapport avec les développements pédagogiques et éducatifs à la faveur d'un rôle toujours amélioré.
De la quête réelle du savoir
En fait, réellement la dimension du savoir est très large, étendue et ininterrompue dans le temps. En effet, les personnes averties et soucieuses de perfectionner leurs connaissances, entament désormais une nouvelle étape pour la recherche du savoir chaque fois qu'elles réalisent un objectif de qualification ou un diplôme. Certains parcourent plusieurs diplômes en même temps.
Concrètement, l'éducation parfaite commence à l'école familiale, se poursuit à la formation institutionnelle, se consolide par l'éducation environnementale, se complète par la formation professionnelle, se perfectionne par la formation individuelle, s'enrichit par la pluralité des diplômes, s'approfondit par la production culturelle, se développe par la recherche scientifique, et s'épanouit par la culture physique.
Ces étapes successives, et ambitieuses, ne sont pas un luxe. Elles caractérisent la quête réelle du savoir dans le monde moderne d'aujourd'hui et explique le développement des pays, la puissance des nations, et la maîtrise des domaines économiques et sociaux (voir article "La quête du savoir" du même auteur développé sur ce même journal en date du 14.11.2007)
Cette démarche qualitative, une fois observée par la majorité des populations, garantit la réussite pour tous et permet de dégager les compétences nécessaires, pour mener tous les projets indispensables, moyennant un encadrement efficace de tous les subalternes.
La Tunisie d'aujourd'hui peut facilement s'inspirer de cette démarche qualitative, dans cette ère, toute nouvelle, pour relever la compétence de ses enfants, bien habilités et suffisamment motivés de s'engager dans cette direction.
Du devoir des candidats
Le confort général occasionné par l'amélioration des conditions de vie d'aujourd'hui semble freiner les étudiants dans leurs efforts à acquérir les connaissances et les informations nécessaires, à l'avantage de l'usage du progrès technique et technologique, d'une audience accrue aux moyens audiovisuels, et aux programmes sociaux d'internet.
En effet, étant particulièrement consacrés à leurs études avant la révolution technologique antérieure aux années 80, les étudiants d'aujourd'hui contrairement aux précédents sont désormais harcelés par les différents moyens de distraction, et de communication, qui les détournent réellement de leur devoir éducatif, au détriment d'un investissement dans la collecte des connaissances et du savoir.
Ainsi, il nous semble que l'usage abusif des moyens technologiques par les générations d'aujourd'hui s'est répercuté négativement sur leurs efforts, et les a privés d'atteindre de meilleurs résultats.
Du rôle des médias
Nous considérons que les médias, qui tiennent historiquement le quatrième rang, méritent aujourd'hui d'avancer en classement, compte tenu de leur multiple rôle grandissant dans les domaines essentiels d'information, de sensibilisation, de culture et de distraction.
Mais cette charge accrue requiert une responsabilité additionnelle des personnes en charge, dans la mesure de la taille de l'information à communiquer au public, de son importance dans cette étape délicate, et surtout de son adaptation au contexte et à la culture de la population, de nature à garantir la réconciliation des citoyens, la sécurité du pays et la bonne marche des affaires. Les compétences et les intellectuels doivent y contribuer.
Dans le contexte éducatif, cette question a besoin de programmes ciblés et enrichis, contribuant à l'émancipation des jeunes, et leur encouragement dans leurs efforts éducatifs, au moyen d'un contenu scientifique, culturel et de distraction étudié et adapté.
Du rôle de l'environnement
Nous jugeons, à ce niveau, que certains étudiants sont parfois désorientés et détournés vers des objectifs qui ne convergent pas vous les buts recherchés pour les connaissances et le savoir. En fait, nous pensons qu'au même titre que les médias, l'environnement extérieur doit préserver les étudiants contre les dangers de la rue et des personnes mal intentionnées, à la faveur d'un bon conseil, et d'une assistance aux personnes en manque de moyens et de repères
De la conscience d'ensemble
Nous connaissons tous l'intérêt grandissant accordé par les décideurs politiques et par les familles pour la réussite de leurs progénitures, et les efforts sans cesse renouvelés pour leur garantir un avenir à la hauteur de leurs ambitions.
Nous jugeons que les efforts d'ensemble ont été toujours à la hauteur des espoirs. Seulement, nous pensons que nous avons encore besoin, aujourd'hui, de nous adapter au contexte international dans sa dimension qualitative pour garantir à nos enfants des diplômes de valeur, dans l'espoir d'un avenir prospère, à la mesure des ambitions des générations.
De la nécessité de temporisation
Nous pensons que nous n'avons pas besoin d'être tous brillants, et d'atteindre les sommets. Nous avons besoin seulement d'une élite motivée, qui nous trace le bon chemin et encadre tous les autres. En effet, à l'image d'une entreprise réussie c'est une minorité, à l'origine de la créativité et du développement des produits, qui conditionnent et garantissent le succès de l'affaire au moyen d'une adaptation des produits aux besoins des marchés.
La même chose pour notre pays, nous n'avons pas besoin de devenir tous experts. Aucun pays n'est capable de le faire. Il nous faut apprendre, simplement, à faire un travail de qualité et de s'investir dans la production, moyennant la perception d'une rémunération satisfaisante, qui nous garantisse de faire face aux besoins de la vie de façon digne et équilibrée.
Nous pensons que l'enseignement doit être adapté aux capacités des étudiants pour permettre à chacun de parfaire ses connaissances, et réussir une qualification qui débouche sur un métier d'avenir. Cette qualification doit être maintenue durablement, au moyen d'une formation continue, pour s'adapter aux changements des procédés de fabrication et aux exigences des marchés.
En somme, nous avons développé notre conviction au sujet des études en Tunisie, au niveau du manque d'engagement des candidats, du rôle parfois insuffisant d'une minorité d'enseignants, et de la portée des études en besoins d'adaptation et d'amélioration des programmes.
Nous avons évalué les insuffisances, au niveau de tous les intervenants, en recommandant la nécessité du développement de la contribution de tous, au moyen d'un investissement additionnel et impartial de la part de l'enseignant, d'un intérêt accru de la part de l'étudiant, d'un rôle davantage engagé de la part des médias, d'une protection attentive de la part de l'environnement extérieur, de l'adaptation des programmes en rapport avec les développement internationaux et de l'amélioration de la conscience d'ensemble dans l'objectif de garantir les meilleures conditions de réussite aux étudiants.
Nous avons montré aussi la nécessité de garantir une formation à vie, à tous ceux qui le désirent le moment venu, en montrant l'intérêt de ce besoin pour maintenir des compétences élevées en rapport avec les exigences du travail et des marchés.
Enfin, nous jugeons que quelle que soit la nature et la spécialité de la formation, la qualité des études et l'investissement personnel du candidat déterminent sa compétence et permettent de forger son intelligence, de nature à renforcer sa maîtrise de la future profession, quel que soit le domaine d'activité, même en dehors de la spécialité étudiée.


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