Trabelsi : «Se concentrer uniquement sur ce match» Tunisie-Togo, demain (16h00) à Radès ne soulève pas les passions. Car le dénouement du groupe «K» dépendra surtout du résultat du Malawi à N'djamena Les 5.000 spectateurs, qui seront admis selon un quota fixé par les autorités, n'auront de pensée que pour l'autre affiche de la poule «K» où il suffira aux «Flames» de l'emporter par n'importe quel score pour bouter «out» les Aigles de Carthage. Mais sur le terrain, ces derniers doivent être concentrés sur le seul rival afin d'obtenir les trois points et éviter des regrets à se faire. «Cela constituera une première nécessité. D'ailleurs, je préférerais que le speaker du stade n'annonce pas au fur et à mesure l'évolution du score de la partie qui se jouera en même temps dans la capitale tchadienne», suggère le sélectionneur Sami Trabelsi qui n'a sans doute pas oublié le sprint final de 2009 où la Tunisie et le Nigeria étaient au coude-à-coude pour l'obtention du billet de la qualification. Le 11 octobre 2009, donc, la Tunisie croyait tenir le précieux sésame en s'imposant contre le Kenya (1-0) sur un but de Issam Jemaâ dès la première minute. Conduits par le Portugais Humberto Coelho, les Aigles se contentèrent de cette courte avance pensant à tort que cela leur suffisait, puisque, selon les informations rapportées par le speaker du stade, le Nigeria était mené au score dans l'autre rencontre du groupe. Dans les tribunes de l'enceinte de Radès, on jubilait. On ne reviendra sur terre qu'une fois les deux parties terminées et les résultats définitifs annoncés par le speaker. Le Nigeria n'a pas perdu, tout était à refaire, et cela a eu l'effet d'une douche écossaise sur les fans. Un mois plus tard, en perdant à Maputo devant le Mozambique (1-0), la Tunisie était éliminée du Mondial sud-africain. Et c'était le Nigeria qui passait !… Mais beaucoup de gens avaient épinglé sur le coup le rôle décisif des annonces faites par le speaker dans la sortie de route des «Rouges». Ce scénario-là, il faudra l'éviter à tout prix demain après-midi, d'autant qu'il n'est pas dit que le match sera une promenade de santé. Les Eperviers, qui ont débarqué par petits groupes successifs entre lundi et mercredi, pensent, d'ores et déjà, aux éliminatoires de la prochaine Coupe du monde. Leur coach, Tchanik, sait qu'il se trouve sur la sellette surtout que le parcours de ses hommes a été fort décevant dans ce groupe «K». De plus, le team tunisien a ses propres problèmes : un gros décalage entre les courbes de forme des joueurs dû essentiellement au retard de la reprise du championnat, le risque d'une concentration insuffisante en pensant à l'autre rencontre du groupe, mais aussi des problèmes physiques touchant au moins deux joueurs de base. D'abord, le latéral droit Anis Boussaïdi, arrivé au rassemblement avec une grave blessure aux adducteurs qui rend très incertaine, sinon impossible, sa titularisation. Et c'est Khaled Souissi qui devrait le relever. Ensuite, le demi défensif Khaled Korbi qui traîne des douleurs récurrentes au genou plutôt gênantes pour les rotations à ce niveau. Ce n'est pas, à vrai dire, une nouvelle blessure. Le milieu récupérateur «sang et or» ayant appris à serrer les dents, partira dans le onze titulaire demain. Pour le reste, le coach national fera confiance aux hommes de base qui ont raté une chance inouïe à Blantyre de forcer leur destin, en concédant le nul (0-0) contre le Malawi, le 3 septembre. La conférence de presse, ce matin (11h00) au quartier général de la sélection à Gammarth, qu'animera Sami Trabelsi, ne devrait pas réserver de grosses surprises quant à la composition du onze qui sera engagé demain face aux Eperviers.