Pour le milieu "sang et or", il est temps de remporter un titre qui échappe au club depuis des années Vous voilà en finale au bout d'un match pas vraiment terrible… Il est vrai que nous nous sommes qualifiés en finale mais le plus dur reste à faire. Je crois qu'il est trop tôt pour jubiler. Nous avons tout juste atteint l'ultime étape de notre parcours africain qu'il faut savoir négocier, sinon tout ce que nous avons entrepris n'aura pas de sens. Cette demi-finale retour n'était pas facile à négocier. Oui, ce n'était pas vraiment terrible si on prend en considération le fait que la rencontre s'est disputée à huis clos. Les Soudanais sont venus avec l'idée qu'ils n'avaient plus rien à perdre. Nous risquions donc d'encaisser un but qui aurait tout remis en cause. Mais franchement, ce qui nous a compliqué la tâche durant la période initiale, c'est le mental. Nous avons abordé la rencontre avec l'impression que la qualification s'est déjà jouée à l'aller, ce qui a influé négativement sur notre concentration. Au fil des minutes, nous avons trouvé la faille et sommes parvenus à gêner notre adversaire lorsque nous avons opéré par des contres sur les couloirs. Pourtant, vous étiez prévenus contre tout relâchement mental? Oui, mais c'est humain. Quand on foule la pelouse alors qu'on est sur une victoire à l'aller et de surcroît à l'extérieur, on est quelque part relâchés. C'est en cours de match qu'on se rend compte progressivement qu'on a encore des minutes à jouer pour s'assurer de la qualification. Qu'est-ce qui vous a empêchés de développer votre jeu en première mi-temps? Ils se sont repliés dans leur zone et ont opéré par des contres. Affronter une équipe qui refuse le jeu, ou presque, n'est pas si évident que ça. S'ajoute à cela le huis clos qui donne l'impression qu'on dispute un match sans enjeu. Ce n'est pas évident de se concentrer sans public. Le poste de pivot a connu des changements. Comment vous êtes vous adaptés à cela ? Quand on joue le haut niveau, il est impératif d'avoir des solutions de rechange à tous les postes et pas seulement à celui de pivot. C'est pourquoi nous nous préparons à toutes les éventualités et nous expérimentons toutes les combinaisons. Ce ne sont pas les changements qui posent problème. L'essentiel est d'avoir un effectif de qualité, de sorte que tous les joueurs se valent ou presque. Cela existe à l'Espérance. Je crois que nous sommes en train de faire un grand travail. Chaque joueur qui fait son entrée essaye de démontrer qu'il mérite sa place. C'est dire qu'il y a un effort constant et que les absences des uns ou des autres sont quelque part compensées. Croisons les doigts pour que tout cela aboutisse à une consécration. Une pensée pour la finale ? Cette finale sera "spéciale" compte tenu de ce qui s'est passé l'année dernière. Cela fait un bon bout de temps que l'Espérance court derrière ce titre. Il est temps de l'emporter. Tout se joue maintenant. Le plus dur reste à faire. Une finale est une épreuve en soi. Nous retiendrons la leçon des finales précédentes et espérons remporter enfin le titre africain. Franchement, nous le méritons.