Pour le milieu "sang et or", les quatre-vingt-dix minutes face à Al Ahly valent tout le parcours disputé jusque-là. On efface tout et on recommence en finale Cette manche retour a été très difficile à disputer malgré le but prématuré... Dieu merci, nous avons décroché avec brio notre billet pour la finale. Rien ne s'obtient facilement. Nous sommes en train de prouver d'un match à l'autre que l'équipe est en train de gagner en solidité et en homogénéité. Je n'oublie pas également notre public qui nous a toujours soutenus. J'espère de tout cœur que l'EST va jusqu'au bout de son rêve et offre ce précieux trophée, non seulement au public "sang et or", mais à tous les sportifs tunisiens.Nous avons amplement mérité notre qualification en finale en dominant les débats et en capitalisant de nombreuses occasions lamentablement ratées. Le rythme n'a pas suivi en deuxième mi-temps. Pourtant, Al Ahly a été amoindri. Comment l'expliquez-vous? On ne peut pas disputer 90 minutes sur le même rythme et mener un pressing constant. Il faut savoir le moment d'attaquer et celui de défendre. Il est tout à fait normal que l'adversaire parvienne à opérer par moments, indépendamment qu'il soit en infériorité numérique ou pas. Ce qui est sûr, c'est que nous avons dominé 90 % du match et empêché Al Ahly de développer son jeu. "Apprentissage fait " Vous voilà en finale de la Ligue des champions. Pensez-vous que le plus dur reste à faire? Evidement que le plus dur reste à faire. Atteindre la finale est une étape cruciale, mais il faut savoir négocier les deux dernières rencontres. A mon avis, les cent quatre-vingt-dix minutes restantes (ou plus ) valent en dureté tout le parcours que nous avons parcouru jusque-là dans la compétition africaine. C'est pourquoi, il est impératif de garder la tête sur les épaules. Vous êtes le seul joueur à avoir disputé une finale de Ligue des champions. Vous avez donc un important rôle d'encadrement... Notre groupe a fait son apprentissage au fur et à mesure que nos avancions dans l'épreuve continentale. Certes, le reste du groupe est à sa première finale africaine, mais les joueurs ont démontré, tout au long de notre parcours, une rapide assimilation leur permettant de bien gérer chaque match. Depuis l'entame de notre long périple africain, j'ai toujours essayé de mettre mon expérience en Ligue africaine au service de mes équipiers, et ce, en parfaite coordination avec le staff technique qui a aussi une longue expérience en la matière. Au fait, staff technique et médical, joueurs, responsables et supporters, ont apporté chacun sa pierre à l'édifice. Comme je l'ai dit, nous avons cravaché dur pour atteindre la finale et nous ne sommes pas prêts à s'arrêter en si bon chemin. Vous retrouverez le TP Mazembé en finale, un adversaire à qui vous avez eu affaire en phase des poules. vous détectez des différences? Le contexte est complètement différent. Disputer deux matches aller et retour en phase des poules, n'a rien à voir avec une finale. Ce sera beaucoup plus dur. A nous de garder la tête sur les épaules. Il faut tirer les enseignements de nos deux précédentes confrontations contre Mazembé pour bien se défaire du tenant du titre.