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Elle a emporté ses secrets
Retour sur la mort de Souad Hosni
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 11 - 2011

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Est-ce le hasard, ou est-ce plutôt un malicieux clin d'œil du destin ?
La mort tragique de Souad Hosni a coïncidé avec l'anniversaire de Abdelhalim Hafedh. Les deux noms, très célèbres dans le domaine des arts en Egypte dans les années 1960-70, se sont rejoints de façon symbolique, ce qui en dit long sur les relations particulières qui les unissaient.
Le grand amour
En effet, une belle histoire d'amour a lié les deux personnages. Certains parlent même de mariage, légal ou non. Ils durent également affronter les mêmes vicissitudes de l'existence et sa cruauté. Halim était né orphelin. Il a attrapé la maladie qui le rongea progressivement jusqu'à l'emporter.
Souad, elle, a vécu sans le père après le divorce de ses parents.
Elle dut, elle aussi, lutter farouchement, afin de gravir les échelons de la célébrité et assurer une remarquable réussite artistique.
Ses débuts, elle les a effectués au sein d'une troupe ambulante de théâtre dirigée par le grand artiste Abderahmane Khénissi qui croyait dur comme fer en son énorme talent et en ses multiples dons.
Pourtant, elle n'avait pas réussi ses débuts. Khénissi dut la présenter à Mohamed Abdelwaheb et au réalisateur Baraket, lesquels cherchaient une figure féminine d'envergure pour les besoins de leur film Hassen et Naïma avec le chanteur Moharrem Foued.
Cette fois-ci, elle rencontra un joli succès qui la propulsera aux septièmes cieux de la notoriété. Le film a été projeté pour la première fois au public le 5 mars 1959 dans la salle «Miami» au Caire.
La rencontre de deux stars
En ce temps-là, Abdelhalim Hafedh était à l'apogée de sa carrière cinématographique.
Souad Hosni a partagé avec lui le rôle principal dans le film Al banat wa essaïef (les filles et l'été) qui a été visionné le 28 mars 1960 au cinéma Diana au Caire.
Les choses iront plus loin encore : l'amour était là. Certains parleront même d'un mariage secret. Halim souffrira du belharzioze, Souad, elle, traînera des douleurs atroces au dos. Lui, il chantera la Révolution de juillet 1952. Elle, elle collaborera avec les services secrets de son pays auquel elle rendit de la sorte de précieux services. Quitte à ce que cela lui attire de gros soucis qui auraient été, peut-être, à l'origine de sa mort dans des conditions tragiques.
La police britannique a admis que derrière sa mort se trouve un officier des services secrets égyptiens, un certain H.S. Elle était, en effet, en train d'écrire ses mémoires sur sa période de collaboration avec ces services. Un grand journaliste de la revue égyptienne Rose El Youssef l'aidait dans la rédaction de ces révélations gênantes pour ces services. Il avait choisi d'émigrer à Londres pour vivre ses derniers jours. D'une certaine façon, le même exil que Cendrillon. Elle était ulcérée par la décision du gouvernement de son pays d'arrêter de lui payer les frais de ses soins dans la capitale britannique. Elle croyait également que ces secrets, concernant une période lointaine, ne pouvaient plus être gênants pour quiconque. Sauf que, en citant Safwet Chérif (ancien ministre de l'Information), elle s'attaquait à un gros morceau du sérail. Celui-ci, apprenant ses intentions par le biais de Abdelatif Mennani, ancien rédacteur en chef à la télévision étatique, dont l'ascension est étonnante, lui envoya une émissaire pour la menacer du pire en cas de parution de ses mémoires qui impliquaient plusieurs dignitaires du régime.
Pas de suicide
Refusant de céder, Souad Hosni, têtue et obstinée, mènera à terme son projet qui lui vaudra un jour d'être précipitée du balcon de l'appartement d'une amie de nationalité arabe. Une chute mortelle que l'ancien régime tente de camoufler en avançant la thèse du suicide. Mais les faits démentiront ces allégations : deux hommes et une femme ont essayé ce jour-là d'extorquer par la force les mémoires compromettants.
Devant la détermination de Souad Hosni de ne pas les remettre à ses agresseurs, ils l'assommèrent avant de la jeter dans le vide.
D'ailleurs, l'avocat Assem Kandil a été chargé par la famille de la grande artiste de faire toute la lumière sur cette disparition. Son verdict est clair. Souad Hosni ne s'est pas suicidée.


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