L'équipe de Tunisie a subi un coup d'arrêt samedi à Blida devant l'Algérie (0-1) Le sélectionneur national Sami Trabelsi veut pourtant en retenir des éléments positifs. Dans le contexte actuel, le gros handicap a trait au «sévère manque de compétition», de l'avis du patron des Aigles de Carthage. Au-delà de la défaite, comment jugez-vous la sortie de votre équipe en terre algérienne? Je crois que cela a été un bon test. La première période a été plutôt difficile. Sans être bousculés, nous avons manqué de solutions dans les vingt derniers mètres. J'ai d'ailleurs senti que quelques-uns parmi mes joueurs manquaient cruellement de rythme. Pourquoi la Tunisie a-t-elle évolué aussi bas lors des 45 premières minutes? Je ne suis pas d'accord. Au contraire, nous avons, dès le départ, cherché à récupérer très haut. Malheureusement, la maîtrise technique devant a été en dessous de la moyenne. Il faut incriminer à cet égard le manque de compétition accusé par certains: Sami Allagui, passe par une période délicate de fin de contrat; Issam Jemaâ, qui n'est plus aligné à Auxerre, sans parler de Fatah Gharbi, Iheb Msakni… Pour son retour dans le club Tunisie, Karim Haggui a livré un match intégral, alors que Yassine Chikhaoui a dû se contenter de 25 minutes. Comment les avez-vous trouvés? Je dois reconnaître que l'apport de ces deux joueurs a été très important. Le premier a conduit la défense qui a eu du boulot, ne cédant que sur un but suite à une deuxième balle. Quant à Chikhaoui, personne ne peut douter de sa valeur : c'est quelqu'un qui peut apporter beaucoup. Il progresse tout doucement et peut se révéler être une carte cruciale en phase finale de la CAN. Affronter un adversaire maghrébin n'est pas inutile avant la CAN où nous retrouverons Le Maroc… C'est un bon choix, quand on voit la façon dont les «Fennecs» ont abordé la rencontre, leur motivation, la qualité de leur effectif qui m'a paru hautement compétitif. C'est pourquoi le résultat n'est pas à mon avis si mauvais que ça. Même si un nul aurait été plus équitable, comme l'avaient admis nos amis algériens eux-mêmes. Tout compte fait, quelles ont été les satisfactions dans le test algérien? Je retiendrai surtout la qualité de notre récupération, le rythme, l'organisation déployée et le jeu de l'équipe sur le plan offensif. Et cette liberté laissée à Nadhir Belhaj sur les côtés? Bilel El Ifa a fini par prendre sa mesure. D'ailleurs, Zouheir Dhaouadi, qui a sorti un bon match, a aidé le plus souvent son coéquipier à bloquer Belhaj qui a été très efficace aussi bien dans le travail défensif que celui offensif. Le triomphe de l'Espérance de Tunis en Ligue des champions devant un représentant du foot marocain ne vous assure-t-il pas un certain ascendant psychologique dans la perspective du match du 23 janvier? D'abord, mes félicitations à l'EST, auteur d'un succès très important pour notre football. J'espère que le Club Africain lui emboîtera le pas, samedi prochain. Cela démontre que malgré toutes les vicissitudes endurées par la compétition nationale, et plus généralement par notre foot, dont notamment les trêves à répétition, nos clubs parviennent à s'en sortir grâce au bon travail qui se fait en leur sein. Et le prochain rendez-vous en Espagne? Oui, les 22 et 26 décembre nous serons opposés aux sélections de Catalogne à Barcelone et du Pays basque à Bilbao. Ensuite, le 3 janvier, on jouera contre la Libye à Tunis. Les 6 et 14, on livrera deux derniers tests contre des adversaires non encore fixés.