L'hôtel «Odyssée» est l'une des plus grandes unités touristiques de Zarzis qui a bien travaillé cette année. Outre les organisations humanitaires mondiales qui y ont élu domicile, durant les neuf derniers mois, ainsi que des centaines de familles libyennes aisées, l'hôtel héberge, à l'heure actuelle, plus de 400 clients . Son personnel, qui compte environ 320 ouvriers, a participé à la grève du 1er novembre dernier, suite à laquelle une réunion de réconciliation s'est tenue le 17 novembre. Ont participé à ce rassemblement qui a eu lieu à l'hôtel, le délégué de Zarzis, le syndicat de base, les représentants des bureaux régional et local de l'Ugtt, l'inspection du travail, la Fédération tunisienne de l'hôtellerie, le directeur de l'hôtel en question et son chef-personnel pour débattre des demandes et des litiges évoqués lors de la dernière grève. Mais «les promesses avancées par la direction de l'hôtel, concernant surtout la titularisation de 7 ouvriers dont l'ancienneté varie entre 12 et 8 ans sont tombées à l'eau» nous apprend M. Zied Zayed, secrétaire général du syndicat de base, avant d'ajouter : «En effet, les responsables de la boîte ont fait volte-face, prétextant que les perspectives du secteur du tourisme en Tunisie ne sont pas claires et rassurantes. Une telle décision inattendue a fait monter la tension au cours de la réunion. Les autres questions, comme l'augmentation des salaires, le licenciement des travailleurs, la sous-traitance... n'ont pas été abordées. La réunion a été tronquée et une grève a été fixée par l'ensemble du personnel de cet hôtel au mardi 22 novembre».