Le Tribunal militaire de première instance du Kef a décidé le report pour le 26 décembre de l'examen de l'affaire portant sur la responsabilité de l'ex-ministre de l'Intérieur Rafik Belhaj Kacem dans les événements survenus le 7 janvier 2011 dans les régions de Kasserine et Thala (Centre-Ouest). Une confrontation a eu lieu lundi au tribunal militaire de première instance du Kef entre Rafik Belhaj Kacem et de hauts responsables de la sécurité au moment des événements de janvier 2011. Trois hauts responsables de la sécurité ont participé à cette confrontation. Il s'agit de Adel Touiri, ex-directeur général de la sûreté nationale, Jalel Boudriga, ex-directeur général des unités d'intervention et Youssef Abdelaziz, chef des forces de l'ordre dans la région de Thala. L'ex-ministre de l'Intérieur a été cité dans cette affaire comme responsable des contre-ordres donnés pour empêcher, le 7 janvier 2011, le déploiement de l'armée à Kasserine bien qu'il ait été, selon Adel Touiri, «informé de la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions de Thala et de Kasserine». M. Belhaj Kacem a démenti cette version des faits, affirmant «n'avoir pas été informé de la réalité de la situation et que les rapports qui lui étaient transmis indiquaient que la situation était sous contrôle des forces de sécurité». Lors de cette confrontation, Youssef Abdelaziz, ancien chef des forces de l'ordre à Thala, a affirmé avoir reçu, le 8 janvier 2011, une information indiquant qu'une unité de l'armée se dirigeait vers Thala avant qu'elle ne rebrousse chemin sans qu'il soit lui-même informé «des véritables raisons de ce contre-ordre», a-t-il dit. La défense a demandé une enquête approfondie sur le contenu des communications téléphoniques entre Belhaj Kacem et les responsables de la sécurité à Kasserine.