• Rationalisation de l'utilisation des moyens de travail dans les départements et les administrations publiques pour dégager de nouvelles ressources • Un meilleur recouvrement des impôts, des droits douaniers et mise à profit des entreprises restituées L'Etat envisage de compter davantage sur ses ressources propres pour financer ses différents projets dans le cadre du budget 2012. Des projets socioéconomiques sont programmés par l'Etat au cours de la prochaine période. La transparence est la base de la gestion des ressources financières publiques qui doivent être allouées à des projets ciblant notamment les régions intérieures les moins loties en matière d'infrastructure et de commodités, ne disposant pas d'un tissu industriel bien développé capable de faire employer les habitants de la région. Les ressources financières sont consacrées, entre autres, aux nouveaux recrutements, aux salaires, à la compensation... L'Etat ne veut plus augmenter le taux d'endettement, mais compter davantage sur les ressources propres. Le projet de loi de finances 2012 a prévu d'ailleurs d'élever les dépenses de développement et la compression des dépenses publiques. L'Etat entend donc mettre en application certaines dispositions en vue de dégager de nouvelles ressources à plusieurs niveaux dans le cadre d'une nouvelle vision de la gouvernance. Compression des dépenses publiques L'Etat reste, cependant, ouvert sur les bailleurs de fonds extérieurs mais n'envisage de recourir à l'emprunt qu'en cas de nécessité absolue. Toutefois, les projets de développement sont multiples et concernent toutes les régions, notamment celles qui ont souffert depuis des années du déséquilibre régional. Le montant déjà alloué à ces projets sera augmenté à terme pour pouvoir satisfaire les exigences d'un nombre maximum de jeunes diplômés qui demandent essentiellement des postes d'emploi, des commodités, des équipements collectifs et une infrastructure de base solide et pratique afin d'améliorer un tant soit peu leurs conditions de vie. Pour pouvoir constituer des fonds propres, des dispositions seront mises en œuvre, à commencer par un meilleur recouvrement des ressources fiscales et douanières. La fraude fiscale donne lieu à un manque à gagner important pour la trésorerie de l'Etat. Malgré l'amnistie fiscale décidée, nombre d'entreprises sont encore réticentes et ne sont pas encore décidées à régulariser leur situation. Une disposition importante prise concerne la compression des dépenses publiques. Il s'agit là d'un grand dossier à épurer dans les meilleurs délais dans la mesure où l'on constate encore dans plusieurs administrations des gaspillages chiffrés chaque année en milliers de dinars. Une gestion rationnelle des deniers publics sur la base de la transparence et de l'équité devrait dégager certains profits à exploiter dans des projets rentables. Par ailleurs, l'Etat compte mettre à profit les entreprises confisquées appartenant au président déchu et à ses proches. Ces entreprises ont été acquises de façon illégale et concernent plusieurs projets dans divers secteurs comme ceux de l'immobilier, du tourisme, des services... Pour renforcer les ressources propres de l'Etat, un effort sera déployé en vue d'améliorer le rendement des entreprises publiques productives. Avec l'implication de toutes les parties prenantes, il est possible de générer des ressources financières supplémentaires à exploiter dans le budget de l'Etat. L'utilisation des bons d'essence et des véhicules de fonction à des fins personnelles constituent des anomalies à corriger dans certains départements et administrations publiques. Certains véhicules achetés au prix fort ne font pas l'objet d'une maintenance périodique, ce qui rend leur exploitation impossible. Autant d'irrégularités au niveau de l'administration qui doit faire preuve de rigueur en vue de redresser la barre et d'éviter le gaspillage. On a constaté aussi que certains équipements fonctionnent hors des heures de service et des lampes allumées pendant le jour. Les employés doivent participer activement à cet effort d'économie et de bonne gestion des ressources disponibles au niveau de l'administration. La bonne gouvernance se base essentiellement sur la transparence et la rigueur dans l'utilisation rationnelle des deniers publics qui appartiennent, en fin de compte, à toute la collectivité. Les pouvoirs publics comptent aussi accroître les recettes provenant des ressources douanières en plus des ressources fiscales. Même si les zones de libre-échange régissent les rapports commerciaux avec certains pays sur la base d'accords conclus set probablement à conclure à l'avenir, il reste encore des possibilités de tirer profit des droits douaniers pour certains produits et équipements importés. Une politique de rigueur sera adoptée par l'Etat dans le budget de gestion de 2012. La rationalisation de l'utilisation des moyens de travail concernera tous les départements et établissements publics, y compris les offices et les entreprises, dans le but de dégager de nouvelles ressources.