Le jeune délégué de Oueslatia a été victime, mardi en fin d'après-midi, d'une agression verbale et surtout physique par des centaines de citoyens complètement déchaînés. Ils l'ont même poursuivi dans son domicile jouxtant son lieu de travail pour le rouer de coups sur tout le corps, lui déchirer ses vêtements, lui enlever ses chaussures et lui voler ses effets personnels dont un portable et de l'argent. Et c'est l'intervention de l'armée nationale qui l'a sauvé in extremis d'une mort certaine et qui a facilité son transfert à l'unité chirurgicale «les Aghlabides» où une équipe de médecins et d'infirmiers lui ont prodigué les premiers soins. Nous avons pu lui parler et constater qu'il saignait de la bouche et du nez et qu'il avait des hématomes au niveau de la tête et des yeux : «Ils ont voulu me tuer !», nous a-t-il dit avec un grand chagrin et il n'arrive toujours pas à comprendre les motifs de cet acte ignoble qui serait dû, selon certains, à des problèmes d'emploi et de projets locaux : «Cela fait 9 mois que j'essaie de faire de mon mieux pour cette délégation que j'ai tant aimée», a-t-il ajouté, avant que l'équipe médicale nous prie de le laisser le soigner et procéder aux examens nécessaires.