Ligue 1 — Play-out (13e journée): Ce sera un duel ASS-ESM    Equipe nationale: Louhichi : "J'espère qu'on a fait les bons choix"    USBG: Des atouts pour surprendre    SECURITE ROUTIÈRE-PREVENTION: Sur les routes de l'incivisme, personne n'est à l'abri    De Huawei à BYD : La tournée de Kais Saied en Chine pour un avenir innovant    Météo : Un peu plus de douceur et de la pluie par endroits    La stabilisation du Yen Japonais est essentielle pour les marchés financiers mondiaux    Activités du Chef du gouvernement du 27 au 31 mai 2024 | Retour des TRE : un projet de décret pour des avantages fiscaux    Débats autour de la question de l'eau: Pour un usage rationnel des ressources hydriques    Tunisie-Chine : de nouveaux chemins croisés aux objectifs communs    Tunisie-Chine: Déclaration commune sur un «partenariat stratégique»    Fark: Tahar Elleuch    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    Top 10 mondial et arabe des pays producteurs et exportateurs de Lait    Mes Humeurs: Tourisme : de l'attention avant toute chose    Pourquoi: Des prix qui font tanguer…    «Je me suis bâti sur une colonne absente» de Meriam Bouderbela, Asma Ben Aissa, Ali Tnani et Haythem Zakaria à la galerie le Violon bleu: Filer les temps    Tunisie : accès gratuit aux sites historiques et musées ce dimanche    Ons Jabeur affrontera Clara Tausen    Relations sino-arabes...Cap sur une coopération solide    Tunisie – Les avocats refusent l'intégration des magistrats limogés dans leur ordre    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Tunisie – METEO : Pluies orageuses éparses sur le nord et le centre    Hamza Belloumi s'explique sur le reportage censuré des quatre vérités    Gestion des dons : le Croissant-Rouge tunisien répond aux accusations    BCT : le TMM se stabilise à 7,97%    USA : Patatras pour Biden, la condamnation de Trump l'a dopé, les dons de campagne explosent    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Gabès : Des projets qui amélioreront la qualité de vie et ils avancent bien    La France barre la route d'Israël : il ne vendra pas ses armes dans le plus grand salon européen    Bizerte : Mandat de dépôt contre l'étudiant qui aurait froidement assassiné son papa    Un expert explique les séismes en Tunisie : Rassurant et terrifiant à la fois    Hydrogène vert : Un accord avec un géant saoudien, après le méga marché avec le français Total    Bizerte : mandat de dépôt contre le jeune qui a tué son père    Lancement de l'«Encyclopédie numérique des Couleurs» : Cartographie des infinités chromatiques, une initiative tunisienne !    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    L'équipe nationale : Première séance d'entraînement au stade Chedly Zouiten    Olfa Abdelkefi Chakroun: L'architecture et l'empathie    La société Eagle Pictures de Tarak Ben Ammar distribuera le film Megalopolis de Coppola    Andriy Lunin écarté du groupe de Real Madrid avant la finale    Roland Garros : Ons Jabeur affronte Leylah Fernandez pour une place en huitièmes de finale    Sfax : Démantèlement d'un réseau criminel actif dans l'immigration illégale    Vague de chaleur mortelle en Inde    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Météo : Légère hausse des températures    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    Le Festival du Cirque en Tunisie revient dans une 7e édition du 1er juin au 5 juillet 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La BCT dans l'œil du cyclone
Finances
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 01 - 2012

• Un imbroglio politico-syndicalo-financier éclate au grand jour
• Le gouverneur de la Banque centrale à La Presse : «De graves déviations étrangères à la BCT»…
Une partie du personnel de la Banque centrale de Tunisie a organisé un sit-in les 19 et 20 janvier dans les couloirs de l'administration, scandant le fameux «Dégage !» contre le gouverneur de la BCT, M. Mustapha Kamel Nabli, et le vice-gouverneur. Ce qui au départ n'était qu'un « simple» sit-in au siège de la Banque s'est très vite mu en un sérieux bras de fer avec le gouverneur. A l'origine, pourtant, et comme l'a souligné un membre du syndicat de base de la BCT, le sit-in vient en réaction à l'absence de réponses du gouverneur à plusieurs demandes qui, dit-il, ne revêtent aucun aspect matériel (voir notre édition d'hier, page 4). Ce qu'infirme une source autorisée au sein de la BCT.
Dérapages ou manipulation ? La question mérite d'être posée parce que, par-delà la légitimité des revendications, il est des attitudes qui n'honorent en rien une grande institution comme la BCT et qui ne rehaussent guère le prestige de l'Etat. L'ambiguïté quant aux réelles motivations des sit-inneurs est d'autant plus grande que le secrétaire général de l'Union a déclaré ne pas avoir été alerté auparavant par les sit-inneurs, et a souligné que l'Ugtt n'est pas derrière son organisation.
Autre élément de perplexité : le sit-in organisé par quelques «agents» de l'Institut d'émission intervient le jour de la publication d'un communiqué du conseil d'administration de la BCT où il est recommandé «d'œuvrer à l'élaboration d'un schéma de développement et l'adoption d'une politique économique et financière claire tout en mettant en place un programme de financement qui tienne compte des capacités du pays à mobiliser des ressources intérieures et extérieures et à préserver les équilibres globaux». Pure coïncidence ?
Contacté par La Presse, M. Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a déclaré qu'il ne peut pas «se hasarder à désigner d'éventuels instigateurs» et qu'il n'est pas de ceux «qui jugent les intentions. Toutefois, le déroulement de ce sit-in et les graves déviations qui l'ont marqué sont étrangères à la BCT ».
Dans leur communiqué, les représentants syndicaux revendiquent la révision des résultats de promotions et ont exprimé leur mécontentement quant au refus du gouverneur de la BCT à prendre en compte la liste de rattrapage préparée par le bureau syndical. Le même communiqué appelle à l'intégration directe des contractuels, demande réfutée par le gouverneur de la BCT qui privilégie le recours aux concours.
En plus des revendications à caractère purement social, le syndicat de base de la BCT a soulevé la question de l'affectation d'anciens Rcdistes à des postes de responsabilité au sein de la Banque et a pointé du doigt certains directeurs généraux, «accusés de corruption» et qui ont été affectés à d'autres postes. Le même syndicat a appelé à l'introduction de réformes structurelles et à la nécessité de faire rendre des comptes à ceux qui ont octroyé des crédits faramineux à des symboles du régime déchu.
Pour le gouverneur de la BCT, «les motivations de ce sit-in restent ambiguës». Car s'il considère le recours aux mouvements sociaux comme «légitime tant qu'il se base sur des revendications syndicales», il reste «perplexe quant à l'évolution de la situation, qui a connu un dérapage tant dans les revendications ou le discours que dans le comportement avec des pratiques qui restent étrangères aux traditions de la BCT».
Et d'ajouter que d'après «la partie syndicale, son action a dérapé à tel point qu'elle ne pouvait plus contrôler les débordements. Ceci est d'autant plus vrai que nous avons constaté, lors de cette manifestation, la présence de personnes étrangères à la BCT».
Cependant, M. Nabli souligne que « quand les discussions avec le bureau syndical répondent aux règles de respect mutuel, de l'ordre et de la bonne organisation et tout en privilégiant l'intérêt de la BCT, les portes de mon bureau demeurent toujours ouvertes. Mais quand les choses dévient et que les demandes ne sont plus d'ordre syndical, ce sont des lignes rouges à ne pas dépasser».
Mais qui se cache alors derrière ces agissements ?
Le gouverneur estime qu'il ne peut pas «se hasarder à désigner d'éventuels instigateurs» et qu'il n'est pas de ceux «qui jugent les intentions. Toutefois, le déroulement de ce sit-in et les graves déviations qui l'ont marqué sont étrangères à la BCT».
Néanmoins, M. Nabli se demande si ce ne sont pas les vrais coupables, compromis dans des affaires de corruption ou de malversations, qui sont derrière ces agissements, et ce, afin de handicaper le travail de la BCT dans ce sens.
Justement, la «réticence» de la BCT à coopérer avec la justice a été évoquée par les sit-inneurs. Position réfutée par le gouverneur de la BCT qui souligne : «Depuis ma prise de fonctions, la BCT a coopéré sans relâche avec les instances judiciaires ainsi qu'avec la Commission d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation. Il s'agit pour nous d'un devoir national. Quant à ceux qui prétendent que la BCT ne divulgue pas les malversations ayant trait aux banques de la place, il importe de préciser à ce sujet que des centaines de dossiers sont devant la justice et ont été étudiés par la commission d'investigation».
Pour ce qui est de la corruption au sein même de la BCT, le gouverneur réplique : «A l'heure actuelle, je n'ai pas encore reçu de preuves formelles quant à ces accusations, qui restent au stade des rumeurs. De par ses attributions, la BCT ne peut pas entamer une action avec la présomption de culpabilité et non d'innocence ! (...) Personnellement, je suis pour la poursuite des auteurs des malversations financières, mais je reste toutefois fermement opposé aux accusations gratuites ou infondées qui peuvent être motivées par des intérêts personnels».
S'agissant de la question du retour des Rcdistes dans des postes de responsabilité, M. Nabli précise qu'il s'agit de «cadres de la BCT qui étaient en détachement auprès d'organismes publics et qu'avec la fin de leur détachement, ils ont fait valoir leur droit de regagner leur institution d'origine. D'ailleurs, il serait contraire à la loi que la Banque leur refuse la réintégration ! Quant à la désignation aux postes de responsabilité, elle prend en considération tous les éléments pertinents à la capacité des personnes à assumer ces fonctions et il n'y a aucune intention à privilégier ou avantager d'anciens Rcdistes, les promotions à la BCT ne se feront que selon les critères de la compétence».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.