«Ce médicament n'est pas disponible». C'est cette même réponse qu'on entend depuis quelques mois dans toutes les pharmacies et les structures hospitalières publiques. Et ce, pour une longue liste de produits. Faut-il tirer la sonnette d'alarme ? Côté patients, on commence à s'affoler. Une fièvre acheteuse marque les comportements des patients. Pis, ils commencent à dresser des scénarios alarmistes pour certaines maladies chroniques et certains produits sans équivalent. Ces analyses sont alimentées par les évènements qui secouent le secteur. D'ailleurs, la délocalisation de l'un des plus gros laboratoires pharmaceutiques et la rupture de stock de son produit populaire, le «Grippex», ne sont pas passées inaperçues. Est-ce un cas isolé ? Ou bien, les dessous de l'affaire sont plus profonds. De toute façon, ce manque de l'offre a favorisé la demande d'autres produits de substitution. Mais sans pouvoir satisfaire toute la demande sur le marché. Cette demande s'est multipliée par la demande exceptionnelle du marché libyen. Aussi, l'arrêt temporaire de l'activité de certains laboratoires occasionné par les mouvements sociaux explique-t-elle la pénurie constatée? Pour répondre à ces questions et d'autres encore , on a contacté les parties prenantes du secteur des médicaments.