• 4 hélicoptères, 600 militaires et 150 camions militaires ont participé aux opérations de secours et d'aide aux citoyens sinistrés dans le Nord-Ouest «Les forces de l'Armée nationale poursuivaient hier le groupe armé composé de vingt éléments retranchés depuis jeudi dernier dans les montagnes de Béni Khedache. Seulement, l'opération de ratissage menée par nos unités n'a abouti jusqu'ici (vendredi matin, à 11h00, au moment de la rencontre hebdomadaire avec la presse tenue au siège du Premier ministère) à aucune arrestation. Quant à l'action antiterroriste quotidienne, les forces armées, de sécurité intérieure et de la Garde nationale sont en alerte permanente et effectuent régulièrement des patrouilles communes sur les frontières et sur les routes ou pistes montagneuses, outre le réseau de surveillance aérienne qui fonctionne à un rythme soutenu. Nous sommes en droit d'affirmer que la situation sécuritaire est sous notre contrôle d'autant plus que nous coordonnons au jour le jour avec les forces armées et de sécurité intérieure en Algérie et en Libye. Cependant, nous découvrons, parfois, des armes que nous transférons au ministère de l'Intérieur qui représente l'autorité compétente en la matière». Le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense nationale, a été, hier, clair, précis et tranchant, dans ses réponses aux journalistes, à l'occasion du point de presse hebdomadaire organisé par la cellule de communication relevant du Premier ministère. Pour ce qui est de la contribution de l'Armée nationale à l'acheminement des aides aux citoyens sinistrés dans les zones affectées par la vague de froid et de neige, dans les régions du Nord-Ouest, il a relevé que quatre avions hélicoptères, 600 soldats et officiers de l'Armée nationale et 150 camions ont été mobilisés, depuis le dimanche 5 février, en vue de déblayer les routes bloquées par la neige, de désenclaver les régions qui se sont trouvées isolées du fait de l'abondance de la neige atteignant des hauteurs records, de faire parvenir les aides à leurs destinataires, de transporter les malades vers les hôpitaux et d'équiper certains lycées, maisons de jeunes et salles de sports couvertes dans le but d'accueillir 400 familles obligées de quitter leurs foyers pour des raisons de sécurité extrême. «Aujourd'hui, les comités régionaux de suivi des secours poursuivent leur mobilisation et il est possible que certaines familles habitant près des barrages de Béni M'tir et Bouhertma soient évacuées à cause de la hausse du niveau des eaux dans ces deux barrages», souligne encore le colonel-major Mokhtar Ben Nasr. Aéroport de Monastir : une solution en vue «Les négociations se poursuivent avec l'investisseur turc en vue de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties prenantes dans l'affaire de l'aéroport de Monastir qui vit une situation difficile depuis le déclenchement de la révolution, marquée par le ralentissement de ses activités et la réduction sensible des voyageurs qui y transitent dont le nombre est tombé de plus de 4 millions en 2010 (soit 70% de l'activité du transport aérien) à moins de deux millions en 2011. Nous avons le sentiment que les deux parties en négociation (le ministère du Transport et la société turque Atav) sont déterminées à aboutir à une solution qui prendra en considération les intérêts de tous les partenaires, qui réhabilitera l'aéroport de Monastir et lui redonnera son rayonnement d'antan et qui montrera que la Tunisie respecte l'investissement étranger», a souligné Habib Mekki, directeur général de l'aviation civile. La partie turque a-t-elle l'intention de céder la gestion de l'aéroport d'Enfidha à la Tunisie ? A cette question, le directeur général de l'aviation civile précise : «A ce jour, nous ne disposons d'aucune information sur les intentions de l'investisseur turc à ce propos. Toutefois, il est utile de rappeler que le contrat de cession signé par la Tunisie avec la société est d'une durée de 40 ans et qu'il impose à la société d'assurer le passage d'au moins un million cinq cent mille voyageurs par l'aéroport. Au cas contraire, il y a déchéance de la concession». A propos de la vente de l'avion présidentiel Airbus 340 dont le coût final est de l'ordre de 260 millions de dinars, il a indiqué que le ministère du Transport a reçu «quatre offres, toutes étrangères, qui sont actuellement en cours d'étude». De son côté, Faouzi Taktak, directeur central de l'exploitation et du développement à l'Office de la marine marchande et des ponts a relevé que les activités des ports tunisiens ont enregistré un recul en matière de tonnage de l'ordre de 11%, insistant sur le fait que «les ports tunisiens où transitent 95% des échanges commerciaux de la Tunisie avec l'étranger n'ont jamais arrêté leurs activités durant l'année 2011 et même aux premiers jours de la révolution». Les investissements industriels augmentent de 41% Il a notamment indiqué que le projet du port en eaux profondes à Enfidha n'a pas été abandonné après la révolution. «Mieux encore, sa réalisation est plus que jamais à l'ordre du jour puisque les nouvelles réalités du transport maritime commandent de disposer de ports dont la profondeur ne doit pas être inférieure à 18 mètres», ajoute-t-il. Dernier intervenant, M. Férid Tounsi, directeur général de l'Agence de promotion de l'investissement et de l'innovation (Apii), a annoncé que les intentions d'investissement dans le secteur industriel ont enregistré en janvier 2012 une augmentation de 41%, le volume d'investissement a progressé de 53,2% et les postes d'emploi créés ont grimpé de 44,6%, en comparaison du mois de janvier 2011. Le nombre des projets agréés s'élève à 381 contre 270 en 2011, les investissements passent de 199 MD en 2011, à 350 MD en 2012 et les emplois créés augmentent de 5.200 à 7.521 (toujours pour ce qui est des mois de janvier 2011 et 2012). Volet développement régional, les investissements ont progressé de 83,7%, dont 62,5% destinés aux régions de l'intérieur. Chapitre constitution de sociétés, le mois de janvier 2012 a été marqué par la création de 646 sociétés contre 615 en janvier 2011. Quant aux exportations des industries manufacturières, elles ont progressé de 15,4% au cours de la même période avec la contribution de l'agroalimentaire à raison de 55,5%, des industries mécaniques et électriques à raison de 31,7% et du cuir, chaussure et textile à raison de 17,5%.