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Un outrage à l'un des symboles de la souveraineté nationale
Affaire du retrait du drapeau national
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 03 - 2012

• Reprise des cours, hier, à la faculté des Lettres de La Manouba
• Séance extraordinaire à l'ANC pour dénoncer l'acte inadmissible
Le Premier ministère a fustigé le retrait, mercredi, par un étudiant du drapeau national du haut du bâtiment de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba.
Il s'agit là, selon un communiqué rendu public, hier, par le gouvernement, d'un outrage à l'un des symboles de la souveraineté et de l'identité nationales, cette bannière qui a unifié les rangs de tous les Tunisiens pendant la révolution de la dignité et de la liberté.
Tout en réitérant son appel à régler cette affaire au sein de la faculté par la voie du dialogue et l'application de la loi, le gouvernement s'engage à ouvrir une enquête pour déterminer la responsabilité de cet acte et traduire ses auteurs en justice.
Séance extraordinaire à l'ANC
L'Assemblée constituante a tenu hier après-midi une séance extraordinaire pour dénoner l'outrage au drapeau national mercredi à la faculté des Lettres de La Manouba par des groupes de salafistes.
Le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaâfar, a appelé les groupes au sein de l'Assemblée à élaborer une déclaration commune pour dénoncer cette atteinte aux symboles de la nation.
De son côté, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a publié, mercredi, une déclaration dans laquelle il dénonce avec vigueur l'acte commis par un étudiant de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba et consistant en le retrait du drapeau national qui est le symbole de la souveraineté nationale et son remplacement par un drapeau noir.
Le ministère ajoute qu'un tel acte est inacceptable et non patriotique, d'autant plus qu'il porte atteinte à l'Etat, soulignant que «toute personne impliquée dans de tels actes sera poursuivie pénalement conformément aux dispositions en vigueur.»
Il condamne, d'autre part, l'intrusion illégale d'un groupe d'étudiants à son siège, ce qui a été à l'origine d'un état de confusion et d'anarchie, et a paralysé le déroulement du travail des agents et fonctionnaires du ministère.
Appel à une solution radicale
Une marche contre la violence à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités, à La Manouba, a été organisée, hier matin, par des étudiants du campus universitaire de La Manouba, en direction du siège de la Constituante, au Bardo.
Cette marche initiée par des étudiants de l'Ecole supérieure de commerce a été jointe par des étudiants de l'Institut de presse et des sciences de l'information (Ipsi) et de l'Institut supérieur de documentation (ISD), lesquels ont observé, depuis hier matin, un sit-in pour dénoncer la violence dans l'enceinte universitaire.
Les protestataires ont appelé le gouvernement à intervenir afin de trouver une solution radicale mettant fin à ces agressions répétitives à l'université, actes qui menacent désormais l'intégrité du pays surtout après le retrait, mercredi, du drapeau national hissé à l'entrée de la faculté des Lettres à La Manouba.
Les cours ont repris, hier matin, à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités, à La Manouba, en présence d'un important déploiement sécuritaire aux alentours de l'établissement.
Les cours avaient été suspendus, pendant trois jours, en raison des violences dans l'enceinte de la faculté ciblant le cadre universitaire. Des accrochages ont eu lieu, mercredi, entre étudiants de la faculté et des intrus, faisant cinq blessés.
La faculté des Lettres connaît, depuis novembre 2011, des mouvements de protestation et des actes de violence suite à l'interdiction à une étudiante portant le niqab d'accéder à la salle de classe en application de la décision du Conseil scientifique de l'établissement.
Sur un autre plan, un important rassemblement devant le siège de l'Assemblée constituante a appelé,hier, à défendre le drapeau national et les droits de la femme.
Les manifestants ont scandé des slogans en faveur des droits de la femme, de la liberté d'expression et de croyance. Ils ont aussi appelé à consacrer les fondements d'un Etat civique et démocratique appelant à inscrire ces principes dans la nouvelle Constitution.
Les manifestants, parmi les militants de partis politiques, d'associations ainsi que des étudiants et des enseignants universitaires, ont aussi exprimé leur colère et ont dénoncé l'outrage fait au drapeau national mercredi par des groupes de salafistes à la faculté des Lettres de La Manouba.
Le rassemblement est organisé en marge de la célébration de la Journée internationale de la femme à l'initiative de la coalition des femmes tunisiennes pour l'égalité et la citoyenneté.
L'Ugtt : front commun contre l'obscurantisme
De son côté, l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a fermement condamné, hier, l'outrage fait au drapeau national par un groupe de salafistes.
L'Ugtt qualifie de «crime odieux», l'incident survenu mercredi, à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba, lorsque des salafistes ont remplacé le drapeau national par un drapeau noir portant l'inscription «Dieu est unique, Mohamed et son Prophète».
Dans un communiqué rendu public, hier, l''Ugtt appelle à traduire les auteurs de ces actes devant la justice pour trahison.
La centrale syndicale dénonce, en outre, l'attitude des forces de sécurité qui ne sont pas intervenues à temps pour empêcher l'atteinte au symbole de la souveraineté nationale.
En outre, la centrale syndicale souligne la nécessité d'évacuer les établissements universitaires des intrus, appelant à faire appliquer la loi contre tous ceux qui cherchent à perturber le déroulement des cours.
Par ailleurs, l'Ugtt exhorte tous les partis et les composantes de la société civile à faire front commun pour lutter contre les tentatives d'imposer des modèles sociaux étrangers au pays.
L''Ugtt appelle le gouvernement provisoire à assumer sa responsabilité entière dans la défense de l'intégrité de la patrie.
L'Université tunisienne menacée dans son ensemble
Il est à préciser qu'à l'issue de la réunion de leurs deux syndicats de base, les professeurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba ont dénoncé, dans un communiqué, hier, les actes de violence à répétition perpétrés contre le doyen, les enseignants, les fonctionnaires, les agents et les étudiants, par des éléments qu'ils ont qualifiés de «hors-la-loi». Ces agressions, ajoute le communiqué, sont allées jusqu'à empêcher, mercredi, les étudiants de reprendre les cours.
Le communiqué met en garde contre le danger des agressions contre la direction de la faculté et le retrait du drapeau national, appelant l'opinion publique, les composantes de la société civile, les partis politiques et les citoyens à «défendre le drapeau de la patrie».
Le communiqué considère la répétition des actes de violence perpétrés par ces groupes comme étant le résultat direct du silence des autorités concernées et leur mollesse dans la prise des décisions nécessaires, pour la protection de l'université tunisienne contre la violence et l'extrémisme.
Le même communiqué qualifie les déclarations du ministre de l'Intérieur, faisant assumer au doyen de la faculté la responsabilité des actes de violence, de «dangereuses» parce qu'elles «représentent une incitation claire à l'opinion publique et aux éléments étrangers pour enfreindre la loi et exercer toutes sortes de violence».
Le communiqué fait assumer au gouvernement la responsabilité des menaces contre les professeurs et les étudiants. Il exprime, en outre, le soutien total aux décisions du conseil de discipline du 2 mars 2012.
Les professeurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique demandent à la Fédération de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) de prendre la position adaptée pour la protection de l'université tunisienne contre les menaces de violence. Ils appellent, aussi, le conseil sectoriel qui se réunira, samedi 10 mars 2012, à examiner cette question et à lui accorder l'intérêt qu'elle mérite.
Le communiqué conclut en soulignant que cette affaire «ne concerne pas, uniquement, la faculté des Lettres de La Manouba, comme certains cherchent à le faire croire, mais toute l'Université tunisienne avec toutes ses composantes».


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