La dépouille mortelle de l'artiste Hédi Guella, décédé mercredi à l'âge de 61 ans, a été conduite, hier aprés-midi, à sa dernière demeure, au cimetière de Den Den, en présence de nombreux artistes et hommes de culture et de MM. Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture, et Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle. Prononçant l'oraison funèbre, le ministre de la Culture a mis en exergue les qualités de l'artiste militant disparu, indiquant que la Tunisie et la scène culturelle en général ont perdu, en lui, l'un de leurs symboles. Le ministre a ajouté que Hédi Guella a milité à sa manière avec la parole et la chanson. ‘'Ce qui nous réconforte un peu a-t-il dit, c'est qu'il a vécu la révolution tunisienne dont il avait tellement rêvé''. «Sa mémoire, a-t-il précisé , restera à jamais gravée dans les amphithéâtres des universités et des divers espaces culturels. Il ne sera pas oublié par ses amis, ni par moi-même qui ai tant apprécié sa chanson ‘' Babour zammer'' traitant de la question épineuse de l'émigration». Mehdi Mabrouk salue, par ailleurs, en Hédi Guella, l'un des précurseurs de la chanson tunisienne engagée.