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Il n'y aura pas d'année blanche à l'université Séance de dialogue gouvernement — Assemblée nationale constituante : Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur
«Pas question d'une année blanche à l'université», a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Ben Salem, lors de la séance de dialogue avec les membres de l'Assemblée nationale constituante qui s'est poursuivie de vendredi après-midi à samedi, 2h du matin, au siège de l'Assemblée, au Bardo, en présence, notamment, du ministre de l'Intérieur, Ali Laaridh. M. Ben Salem a souligné que le ministère veille à traiter la question du port du niqab dans la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités, à La Manouba, à travers le dialogue, la patience et la sagesse, indiquant qu'il a délégué cette question au doyen de la faculté. Il s'est interrogé sur le prolongement de la crise du niqab à la faculté de La Manouba alors que les autres universités tunisiennes ont pu aboutir, très vite, à une solution appropriée. Il a, par ailleurs, souligné le souci du ministère de protéger les droits des professeurs contractuels dont le nombre dépasse les 6.000, ajoutant que le débat est ouvert autour de ce sujet. Il a précisé que la régularisation de leur situation et leur intégration dans le secteur de l'enseignement supérieur sans le passage devant la commission de recrutement est contraire au règlement. Concernant le sit-in des professeurs agrégés, le ministre a souligné qu'il n'est pas question de supprimer les écoles préparatoires et que ces rumeurs sont sans fondement. Il a signalé, en outre, que les commissions chargées de la réforme du système de l'enseignement supérieur ont déjà entamé leurs travaux en vue d'engager une réforme à long terme. Dans leurs interventions, les membres de l'Assemblée constituante ont été unanimes quant à la nécessité de mettre l'université à l'abri des conflits politiques. Les membres de l'opposition ont critiqué la gestion, par le ministère, de la question du port de niqab, à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités, à la Manouba. Alors que les représentants de la majorité ont estimé que la crise était artificielle puisqu'elle a été résolue dans les autres établissements. M. Walid Bennani (Ennahdha) a appelé à dépasser les conflits idéologiques et à transmettre des messages rassurants au peuple sur la situation dans les établissements de l'enseignement et le déroulement normal des cours et des examens. De même, M. Abdelmajid Najjar (Ennahdha) a recommandé la mise en place d'un programme de promotion de la recherche scientifique et de diffusion d'«une culture religieuse authentique». Pour sa part, M. Issam Chebbi, (Groupe démocratique) a estimé que la position du ministre de l'Enseignement supérieur face à la crise du niqab, à la faculté de la Manouba, a été perçue par les salafistes comme un message «d'impunité et d'encouragement». Il s'est interrogé sur l'absence de dialogue sur les moyens de prémunir l'université contre l'extrémisme. M. Samir Taïeb (Groupe démocratique) a appelé le ministre de l'Enseignement supérieur à démissionner pour «avoir refusé le dialogue», selon lui. Certains intervenants ont critiqué le ministre suite à ses déclarations concernant les gens de Sidi Bouzid. M. Hassan Badri (Al Aridha) a indiqué que ces propos avaient failli provoquer une émeute.