Les affrontements et les actes de violence qui ont marqué mercredi et jeudi la vie dans la délégation de Sbeïtla et la bataille rangée ayant opposé, jeudi, au Campus d'El Manar, un groupe d'étudiants appartenant à l'Uget et à un autre se réclamant de l'Ugte, semblaient, hier, relever du passé. Ainsi, le calme est-il revenu à Sbeïtla à la suite du couvre-feu décidé jeudi et du renforcement de la présence des unités sécuritaires dans toutes les artères de la ville. Encore mieux, l'on apprend que les deux «Arouch» qui se sont opposés, deux jours auparavant, sont sur la voie de se réconcilier à la suite d'une mission de bons offices entreprise par certains citoyens de la ville. Les maisons détruites, ou incendiées, les voitures brûlées et les locaux commerciaux pillés lors de ces regrettables affrontements semblaient constituer, hier, de mauvais souvenirs que tout le monde est prêt à oublier, l'objectif général étant de mettre un terme à l'instabilité et à l'agitation dans la région. Une source informée auprès du ministère de l'Intérieur n'a pas manqué de nous préciser que «la situation sécuritaire était, hier, sous contrôle et rien ne montrait que les actes de violence ou de pillage des biens publics ou privés pouvaient reprendre». Idem pour la situation sécuritaire à Monastir où certaines informations véhiculées, jeudi 5 avril, s'attendaient à ce que la visite, aujourd'hui, du président Moncef Marzouki au mausolée du leader Habib Bourguiba pour s'y recueillir à l'occasion du 12e anniversaire de la mort du leader destourien, allait connaître «certaines perturbations promises par les destouriens de Monastir, mécontents des positions hostiles de Marzouki à l'égard de Bourguiba». «Rien à signaler, nous précise encore notre source au ministère de l'Intérieur, dans la mesure où la cérémonie du recueillement au carré de la famille Bourguiba à Monastir s'est déroulée dans les règles de l'art». La dépêche répercutée par l'agence TAP fait remarquer que «des foules de citoyens et de citoyennes se sont massées des deux côtés de l'esplanade menant au mausolée pour prendre part à la cérémonie de receuillement». Point de perturbation de la cérémonie ou d'actes déplacés à même de semer le trouble ou la confusion en cette journée particulière de réhabilitation du leader Habib Bouguiba. Pour ce qui est de la situation sur le campus universitaire à El Manar, la journée du vendredi n'a pas enregistré d'affrontement ou d'escarmouche entre étudiants gauchistes se réclamant de l'Uget et étudiants nahdhaouis, de retour sur la scène universitaire à la suite de la reprises par l'Ugte de ses activités, à la faveur de la révolution du 14 janvier. Il est à rappeler que «les forces de l'ordre, bien qu'invitées à le faire par le doyen de la faculté de Droit à El Manar, ne sont pas intervenues et n'ont pas utilisé une seule bombe lacrymogène pour disperser les étudiants en conflit», précise notre source ajoutant, toutefois, que «le doyen s'est désisté en dernière minute estimant que la tension a baissé et qu'il n'y avait plus de raison pour que les policiers interviennent».