Ils ont sombré à Sfax. Inquiétant. Chaque journée apporte son lot de déceptions et d'interrogations. Pour le sixième match consécutif, les Aghlabides échouent dans leur tentative de renouer avec le succès. Sous pression, les Aghlabides n'ont pas pu se rattraper. Alors qu'on s'attendait à une réaction de leur part après la défaite contre le ST. Ils trouvèrent en face une équipe bien organisée et une défense bien regroupée autour d'un excellent Jeridi qui a pratiquement annulé les quelques initiatives de la formation kairouanaise, mal dans sa peau. La victoire est donc revenue à l'équipe qui la méritait le plus. Les partenaires de Ali Maâloul le doivent à leur bonne organisation, notamment dans l'entrejeu. Ils le doivent également aux maladresses des Aghlabides. Le déséquilibre des forces entre les deux équipes était flagrant. Depuis quelques matches, les protégés de Mourad Okbi donnaient l'impression de pouvoir assurer les trois points de la victoire et de monter dans le tableau. Sauf que les attaquants Hamzaoui, Laâouichi et Abdi ont été incapables de marquer ce fameux but. Il y a eu le manque de concentration de la ligne offensive aghlabide. Encore une fois, la JSK était incapable de grignoter des points. Erreurs fatales En effet, en dépit de la préparation de l'équipe dans des conditions favorables loin de la pression (stage à Sousse depuis samedi), la formation aghlabide n'avait pas fière allure et n'inspirait pas confiance et sérénité. Le gardien de but Yasser Haddaji n'était pas à son top, manquait de souplesse et de réflexes. Le duo axial, constitué du revenant Houssem Zerelli et Adel Châari, manquait, lui, visiblement de fraîcheur physique. De surcroît, Hleyli évoluait dans un registre qui n'était pas le sien et était le maillon faible de la défense aghlabide, qui endosse la responsabilité du premier but encaissé. L'ensemble de l'équipe était méconnaissable, comme l'affirmait le coach aghlabide : « C'est un match à oublier. Nous n'avons pas présenté de jeu, les lignes étaient trop éloignées et les joueurs du milieu manquaient de clairvoyance et de solution devant. Nous n'avons pas bien géré la pression psychologique qui pesait sur notre adversaire. Des fautes tactiques nous ont couté cher. » Pour le moment, rien n'explique cette suite d'échecs sinon la pression qui pesait sur la tête et les jambes des joueurs et les fautes individuelles de marquage, de positionnement et de couverture. Beaucoup reste à faire donc de la part du staff technique, des dirigeants et aussi des supporters. Quand donc les Kairouanais renoueront-ils avec le succès? Aujourd'hui, l'essentiel est de ne pas tomber dans une pression inutile. Inutile certes, mais néanmoins bien présente dans une équipe qui souffre d'un mal très profond : sa faiblesse offensive. A mi-saison, la JSK en est encore à se poser des questions.