Bien qu'il nous ait paru un peu désemparé après la défaite, le tennisman tunisien tient à relancer sa carrière Le Français Marc Gicquel n'a pas éprouvé beaucoup de difficultés pour venir à bout de Haythem Abid. Il lui a même infligé une correction. En témoigne le score final du match: 6-0 ; 6-1. C'est dire que notre tennisman n'a pas opposé une grande résistance. Lorsque nous l'avions rencontré après le match à côté des vestiaires en train de récupérer, il nous a paru un peu désemparé, mais pas abattu. C'est qu'à 27ans, Abid a déjà connu bien d'autres jours sans. « Je m'attendais au pire. », nous lance-t-il lorsque nous l'avons interrogé sur son état psychologique après avoir concédé une si lourde défaite. Et notre interlocuteur de revenir sur le match : «J'ai bien entamé la rencontre. J'ai même eu quelques opportunités pour bien jouer mon service. Je n'ai pas su saisir ma chance en prenant le dessus. Mon adversaire a pu revenir dans le match alors que je menais à deux reprises par 40 à 15. Progressivement, il a pris confiance, notamment au deuxième set. De mon côté, j'ai joué court mais je n'ai pas su gérer les péripéties de la rencontre. », explique Abid. Trois ans loin des courts La carrière professionnelle de Haythem Abid n'a pas été vraiment un long fleuve tranquille. Il revient de blessure qui l'a éloigné des courts de tennis trois ans durant. « C'est mon deuxième tournoi après trois longues années d'inactivité. Je n'ai pas joué depuis juin 2010. Si je suis ici, c'est pour évaluer mes aptitudes et surtout, reprendre goût au jeu. C'est pourquoi entamer l'Open de Tunis par deux défaites, une en double et l'autre en simple, n'affectera pas trop mon moral. Il n'est guère évident de reprendre du poil de la bête alors qu'on n'a pas été compétitif pendant des mois. Alors que dire lorsqu'il s'agit d'années. De toute manière, ma carrière a été toujours traversée par des hauts mais surtout des bas. », nous dit-t-il avec une certaine amertume. Un début en grande pompe Pourtant, à 15 ans, tous les clignotants étaient au vert pout Abid. Notre tennisman s'est même offert une place dans la cour des grands lorsqu'il était junior. « Entre 15 et 17 ans, j'ai connu le meilleur de ma carrière. Je prenais part aux tournois de grand chelem. A 18 ans, j'ai été 570e au classement ATP. C'est à partir de cet âge que mes problèmes ont commencé. Faute d'un bon encadrement, notamment sur le plan physique, j'ai eu des blessures à répétition. En 2003, je suis parti aux USA pour faire une carrière universitaire et bénéficier d'un bon encadrement. Malheureusement, ça n'a pas marché. », regrette-t-il. La relance à 27 ans En prenant part à l'Open de Tunis, Abid espère se donner une seconde chance. Avoir la carrière de tennisman dont il a toujours rêvé. Il restera à Tunis pour participer à la Coupe Davis. Après, il ne sait pas encore s'il retournera aux Etats Unis ou pas. Il croise les doigts pour trouver l'encadrement adéquat. Une chose est sûre : Haythem Abid a du talent. Il a tout juste besoin d'encadrement pour bien gérer sa carrière.