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Du mensonge conventionnel, aux bouts de vérité
Autrement dit
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 05 - 2012

D'abord, qu'est-ce que le mensonge? Selon le Petit Robert, c'est «l'association sciemment contraire à la vérité faite dans l'intention de tromper». Et il y a toutes sortes de mensonges qui sont ainsi cités d'après cette définition et les pratiques courantes dont on use à satiété : la contrevérité, la fable, l'histoire, l'invention, la menterie, la tromperie. Chez les écrivains notamment (romanciers, poètes, etc.), il peut être une assertion condamnable ou une nécessité.
Lamartine déclare : «Le mensonge m'a toujours été odieux et impossible». Alors que pour Proust «le mensonge est essentiel à l'humanité».
Depuis la révolution du 14 janvier, que de commentaires n'avons-nous pas entendus à propos de ce qui s'est passé durant les quarante ou vingt-trois dernières années !
Sur les faits vrais ou avérés, des actes de mensonge et autres tromperies contre le peuple tunisien, ses biens exploités et mal acquis et sa dignité! Depuis quelques mois, ce sont les médias que l'on essaie d'accuser de mensonge parce que soi-disant ils écrivent et ils disent des choses qui dérangent et que l'on traduit encore par la notion de «contrevérités», de propos «fallacieux» parce qu'ils obstruent la voie à ceux qui mentent «officieusement» ou «officiellement». Un mensonge qui doit «rendre service» à un courant de pensée ou à un système politique qui nourrit de secrètes ambitions — bonnes ou mauvaises — et qui est prêt à tout, y compris à travers l'emploi d'une dictature pure et dure, comme celle que nous avons vécue, depuis des lustres.
Dans l'ouvrage de Monsieur de Vogüé, qui fut un député éclairé vers la fin du XIXe siècle, à Paris, on trouve de nombreuses appréciations sur le «mensonge officiel» justement, quant à ses confrères de la députation. Par exemple celle-ci : «Chaque jour, un peu plus, leur attente énervée crée son objet (…). Cependant, les plus laborieux essayent de mettre sur pied une loi d'affaires. Elle s'effondre vers le soir, à l'heure des chauves-souris». Et d'ajouter : «Il faut couvrir les siens, frapper traîtreusement les autres, être injuste, volontairement aveugle. Mon Dieu, je reconnais que c'est la condition même de la politique parlementaire. Mais je ne m'y ferai jamais, j'y renonce».
Monsieur de Vogüe reconnaît, cependant, qu'on est obligé de subir le mensonge conventionnel car «on peut y entrer par la droite, par la gauche, par le milieu, et il faut y entrer», quitte à se contredire quelques instants après. Tout gouvernement doit cacher son secret.
Aujourd'hui, avec la troïka, on a l'impression que tout le monde gouverne. Mais ce n'est qu'une impression parce que chacun dit ses bouts de vérités qui fusent de toutes parts. Alors, comme le souligne l'auteur de «Les morts qui parlent (*)», «comment soutenir un mensonge qui est partout à la Chambre, dans les rédactions de journaux où je vais flâner, où les grands publicistes démentent avec découragement, preuves en mains, les assurances optimistes qu'ils viennent de faire imprimer pour les masses? Il n'y a plus rien, proclament aussi ceux-là». Mais il ne faut pas le dire, «on ruinerait le régime, on éclairerait l'étranger…»
C'est drôle comme les propos de Monsieur de Vogüé sont d'actualité, aujourd'hui en Tunisie ! Les grands mensonges à propos de la télévision nationale, des journaux, des artistes, des intellectuels qui, pour une fois dans les annales, veulent enfin se permettre de dire la vérité, toute la vérité sans avoir à le jurer !…
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(*) Les morts qui parlent, Paris, Nelson Editeurs


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