La tension sociale persiste au Centre national des sciences et technologies nucléaires de Sidi Thabet (gouvernorat de l'Ariana), où des agents et des cadres poursuivent leur sit-in pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de «marginalisation de leur situation et l'absence de négociation avec l'administration». Le représentant de la délégation spéciale syndicale du Centre, Lassaâd Méjri, a indiqué à la correspondante de la TAP dans la région que les principales revendications des sit-inneurs sont le départ du président-directeur général et la constitution d'une commission d'audit financier et administratif pour enquêter sur les dossiers de la corruption au sein de la direction générale. Ils demandent, également, de nouvelles élections du conseil scientifique, selon des critères objectifs, ainsi que le contrôle du budget du Centre et la justification des dépenses durant les années 2010 et 2011. La correspondante de la TAP a constaté que le mouvement de protestation a paralysé, hier matin, les activités de plusieurs services du centre de recherche, notamment les unités de recherche et de production et les laboratoires. L'attachée de presse du Centre national des sciences et technologies nucléaires de Sidi Thabet, Imen Znaïdi, a confirmé l'arrêt du travail à cause de «la tension et l'absence de dialogue entre l'administration et les travailleurs, qui ont empêché le président-directeur général et d'autres responsables d'accomplir leur mission». Elle a souligné que «l'enquête sur la corruption financière et administrative fait partie des prérogatives de l'autorité de tutelle et des instances de contrôle, seulement». Toutefois, l'attachée de presse a ajouté que le dialogue entre les agents et les dirigeants du centre n'est pas rompu et que toutes les revendications peuvent être négociées et examinées, afin de trouver des solutions au service des intérêts du centre de recherche et des travailleurs, dans le cadre du respect mutuel.