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«La coupe m'a toujours fait les yeux doux !»
L'invité du Lundi: Rachid Belhout
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 05 - 2010


• Mes empreintes sont restées là où je suis passé
• J'ai su instaurer un climat de confiance
• Quand on dispose de bons dirigeants, les résultats suivent
• J'ai toujours été un gagneur
• La trêve a freiné notre progression
• Seuls les quatre grands clubs attirent les supporters
• Il y a une excellente infrastructure en Tunisie
• La sélection algérienne est en mesure de réussir un bon parcours au Mondial
Le coach de l'OB, l'Algérien Rachid Belhout, a su en peu de temps remettre l'équipe nordiste sur les rails. Mieux encore, l'OB disputera sous sa houlette, dans quelques jours, la quatrième finale de son histoire. Un parcours éloquent sous la conduite d'un technicien humble. C'est avec une gentillesse et une disponibilité coutumières qu'il a répondu à nos questions.
Rachid Belhout, si tout le monde connaît votre parcours à l'OB, on en sait moins sur votre carrière avant d'atterrir à Béja?
J'ai quitté l'Algérie à l'âge de 11 ans et ma famille s'est installée en France. J'ai commencé ma carrière de joueur avec l'équipe de Montmédy dans la Meuse, ensuite à Longuyon en Meurthe-et-Moselle. Ensuite, j'ai intégré le club de Dijon. Puis j'ai joué à Vitron en Belgique, puis à Arlon. Après avoir décroché mes diplômes d'entraîneur, j'ai entraîné Arlon, Bastogne, et j'ai gagné quatre fois la coupe. Ensuite, j'ai entraîné pendant 8 ans en division nationale au Luxembourg, j'ai ensuite exercé à Eischen, Redboys, Differdange, Wiltz, l'Union du Luxembourg avec qui j'ai gagné deux fois la coupe Intertoto. En Algérie, j'ai entraîné l'Entente de Sétif avec qui j'ai joué une demi-finale de la coupe arabe. Par la suite, j'ai entraîné l'USM Alger et j'ai joué la finale de la Coupe d'Algérie, j'ai regagné Sétif la saison suivante et j'ai joué la demi-finale de la coupe d'Afrique avant d'être contacté par l'OB.
J'ai trouvé un groupe sympathique avec une grande marge de progression. L'équipe avait de grandes prédispositions, une bonne volonté et une disponibilité à l'écoute. Toutefois, je dois dire que, parfois, les joueurs manquaient de professionnalisme sur certains plans tels que la nutrition et l'hygiène de vie en général.
Au début, aucun parmi les plus connaisseurs dans le giron du club n'aurait parié sur une saison réussie…?
Vous savez, la saison venait de commencer. Il fallait retravailler le mental des joueurs et les remettre en confiance car j'ai remarqué que tout le monde avait peur de tout. J'ai essayé de transmettre un peu de mon expérience et chasser le doute et la peur de perdre des esprits des joueurs car avant les rencontres ils étaient tendus. J'ai essayé de sortir le groupe de ce cercle vicieux, et j'ai instauré une nouvelle façon de voir les choses. Petit à petit, les joueurs ont repris confiance en leurs moyens et ont favorablement réagi. Vous savez, je n'aime pas entraîner dans un climat de tension et c'est pour cela que j'ai tout fait pour instaurer la sérénité dans le groupe et autour de moi, et ça a démarré dans le bon sens. Il fallait être patient…
«Je n'ai jamais douté»
Vous attendiez-vous à ce regain de forme et à cette nouvelle santé de l'équipe?
Comme je vous l'ai dit, je m'attendais à ce regain de forme car il y avait de la qualité dans le groupe et de bons dirigeants autour de moi. Tout cela a fini par payer.
Avez-vous douté un jour de réussir?
Non, pas du tout, car si j'avais douté un instant, j'aurais quitté le club car il y avait plusieurs offres à ce moment-là. Au contraire, j'étais certain que le bateau se dirigeait vers le bon port. La façon avec laquelle on jouait et la progression qu'on avait m'incitaient à travailler davantage car j'étais sûr de la réussite. J'étais sûr que nous allions dans la bonne direction et que le club était sur les rails…
Des valeurs dont vous vous inspirez ?
J'ai toujours été un gagneur, et, pour gagner, il faut travailler. Je prône toujours le travail, l'honnêteté, le sérieux et le respect de toute la famille sportive (arbitre, adversaire, presse).
De plus, ma devise est: celui qui renonce à être le meilleur cesse d'être bon.
Sur le terrain avez-vous des certitudes en matière d'organisation tactique et d'animation?
Oui, bien sûr, j'ai des principes de jeu, j'utilise au mieux les joueurs dont je dispose. On évolue selon nos moyens. J'ai essayé parfois des trucs, ça a réussi et parfois ça a échoué. C'est cela le football.
Je suis un fervent défenseur du football offensif mais on ne peut pas être bon avec une mauvaise défense. Il faut réussir à trouver l'équilibre entre une bonne attaque et un bloc défensif solide.
Vos joueurs s'y sont-ils facilement accoutumés ?
Oui, mais parfois avec beaucoup de difficultés. Ce n'est pas toujours comme je l'ai voulu. On ne peut pas réussir à inculquer une nouvelle philosophie de jeu en quelques mois seulement.
Mais je dois dire que mes joueurs s'en sont bien sortis grâce à leur application et à leur détermination…
Pourtant, l'OB a été sujet à des sautes de concentration cette saison, comment expliquez-vous ce phénomène à répétition ?
Il faut dire que contre les grosses pointures du championnat, on n'a pas eu le bonheur qu'on méritait. La trêve a en plus freiné notre progression et on était contraint de remettre de nouveau la machine en marche. On n'arrivait pas à enchaîner plusieurs bons matchs successifs. C'est à cause de l'inexpérience de certains joueurs et de la déconcentration d'autres…
Avec un peu de recul, vous reconnaissez-vous une part de responsabilité dans certaines erreurs?
Bien sûr, comme tous les entraîneurs, celui qui ne tente rien n'obtient rien; j'ai tenté des choses qui ont merveilleusement marché mais d'autres ont échoué, c'est ça l'entraîneur…
Qu'a t-il manqué à l'OB pour pouvoir se classer en haut du tableau ?
Des renforts. Il faut renforcer certains secteurs de jeu. Il y a des fois où on a manqué de solutions de rechange…
A quoi ressemblera donc une saison réussie pour vous ?
Cela dépend de l'équipe où je suis. A l'OB, une saison réussie c'est une saison avec un classement honorable et une place de podium en coupe. C'est en quelque sorte la saison actuelle avec l'OB. Nous ferons tout pour ramener la coupe à Béja.
Une bonne infrastructure
Parlons du football tunisien en général. Quelle image gardez-vous de notre football du temps où vous étiez en Algérie?
Lorsqu'on évoque le football tunisien en Algérie, on évoque les bonnes infrastructures et le professionnalisme. Le football tunisien est moins physique que le football algérien, mais au niveau des joueurs, c'est le même. En Tunisie, il y a une bonne technique qui n'est pas toujours mise à profit avec le sens tactique. En outre, ce que je déplore, c'est le manque de public dans les stades, car, à part les quatre grands clubs qui attirent toujours la grande foule, les autres équipes le font beaucoup moins et c'est dommage.
Public à part, il y a d'autres écarts techniques et tactiques entre les clubs de Ligue 1. Pensez-vous que cela tend à disparaître?
Cela mettra encore assez de temps. Les grosses cylindrées du championnat ont de l'avance sur le reste. Tout le monde doit se mettre au travail pour diminuer cet écart.
Croyez-vous au destin? Parce que c'est un sacré clin d'œil que la coupe vous lance depuis un bon bout de temps?
Il y a toujours une part de destin dans la vie. La coupe m'a toujours fait les yeux doux et j'affectionne beaucoup cette compétition. J'ai gagné six fois la coupe de province du Luxembourg en tant que joueur et en tant qu'entraîneur, mais j'en ai perdu d'autres… J'espère gagner ma première coupe en Tunisie avec l'OB dans deux semaines…
Comment allez-vous préparer cet important rendez-vous?
Avec tout le sérieux et l'application possible. On va effectuer une mise au vert et on va préparer cette finale avec détermination car nous avons beaucoup d'arguments à faire valoir…
Dans les coulisses, on vous annonce dans plusieurs clubs la saison prochaine…
Non, pour le moment je me consacre au travail et à la préparation de la finale. J'ai plusieurs offres, mais je ne les ai pas encore étudiées…
Si l'OB vous demande de rester, vous ne diriez pas non?
Le président du club, M.Mokthar Nefzi, m'a déjà fait une proposition que je suis en train d'étudier. Pourquoi pas? Je suis bien à Béja et je m'entends bien avec tout le monde. On pourra faire encore beaucoup de belles choses avec l'OB…
Avez-vous le sentiment d'être désormais davantage connu et reconnu?
En Tunisie, peut être pas encore, mais dans d'autres pays, je suis déjà connu et reconnu. Dieu merci, je n'ai laissé que de bons souvenirs dans tous les clubs où j'ai travaillé…
Un mot sur l'Algérie et le Mondial tout proche…
La sélection algérienne regorge de talents et elle est en mesure de réaliser un bon parcours. Il y a encore un peu de travail tactique à faire et la réussite sera certainement au rendez-vous…
Le mot de la fin?
Je voudrais remercier toute la famille sportive tunisienne et celle de Béja, en particulier. La gentillesse des gens à Béja m'a beaucoup touché…


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