" Nous sommes neuvièmes, ce qui est très bien. L'année dernière j'ai participé en solitaire et j'ai été dixième en scratch et premier dans ma catégorie et l'année d'avant, quand j'ai couru en buggy, nous avons eu beaucoup de problèmes mécaniques. Cette année, nous n'avons pas eu le budget nécessaire, donc nous sommes repartis avec la Toyota HDJ 80 pour essayer de gagner la catégorie diesel mais on est deuxième pour l'instant. Les trois premiers jours, c'était du cassant et rapide alors que notre vitesse de pointe n'est pas importante de même que la suspension n'est pas convenable pour aller vite. Dans le sable et avec un peu plus de technique, nous avons pu gagner des places pour nous placer dans le top10. J'espère que nous allons terminer sur cette lancée. Avec tous les buggys qui sont sur le rallye, qui est assez court, c'était difficile de faire la différence et de se classer dans les dix premiers. L'année dernière, le rallye faisait 12 jours et six mille kilomètres alors que cette année c'est uniquement le un tiers, soit deux mille kilomètres. Avec mon copilote, Sofiane Driss, nous faisons de notre mieux. C'est le moment de changer de voiture et passer à un autre palier dans la course. Pour moi et mon copilote, c'est toujours un défi d'attaquer un rallye. L'année prochaine, j'espère courir pour un nouvel objectif…" Selim Kammoun : "Manque de chance" " Nous avons effectué un bon début dans ce rallye de Tunisie. Nous avons essayé de garder cet avantage après deux étapes dont les parcours sont cassants et durant nous avons su gérer la course. Je me suis bien adapté avec la nouvelle voiture qui est puissante et dont la suspension est très bonne. Les premières étapes étaient certes difficiles mais après le cassant, nous avons bien négocié les dunes d'El Borma et de Ksar Ghilane, ce qui nous a fait gagner des places au classement. Nous étions bien classés mais nous avons cassé à une étape de la fin de la course. Dommage ! " Ghilane Baâziz : " Moyens limités" " Les sensations sur le rallye n'ont pas trop changé puisque je suis avec mon copilote de toujours, Monem Bardi, et la même voiture ainsi que les mêmes moyens qui ne sont pas grands. Sur ce rallye, nous avons eu plusieurs pépins mécaniques lors des premières étapes ce qui nous a fait perdre beaucoup de temps. Nous allons essayer d'assurer et de gagner des places dans les dunes. C'est ma quatorzième édition du rallye de Tunisie, mon 17e rallye au total, et c'est toujours avec Monem que je vais faire ce rallye de Tunisie qui nous est cher." Alexis Sanzo : "Sans risque" " Je reprends le chemin du rallye de Tunisie avec une nouvelle équipe et avec un nouveau partenaire, et mon copilote est Fathi Boughanmi. Nous avons une Mercedes, dont la puissance est de 250 cv environ. Nous allons essayer de rallier l'arrivée finale pour pouvoir penser à une meilleure performance, l'année prochaine. Pour la participation de cette année, c'est en quelque sorte un test pour notre sponsor avec qui j'espère renouer l'expérience l'an prochain avec un objectif bien déterminé. Nous avons eu des pépins avec le moteur à l'avant-dernière étape et nous avons estimé qu'il vaut mieux ne pas prendre de risque." Anis Guemidane : "Motivé" " Pour une première expérience, c'est un rallye fatigant surtout pour la mécanique. Au début je n'ai pas ménagé ma voiture et j'ai attaqué. Nous avons eu un problème avec le moteur qui commençait à chauffer, ce qui nous a obligé à rouler parfois très lentement ou à nous arrêter carrément pour que le moteur refroidisse. Certes, un très bon classement est un objectif réaliste pour nous mais faire un bon rallye reste notre premier objectif. Moi et mon copilote, Belhassan Ben Youssef, nous tenons énormément à terminer ce rallye. C'est que la suite dépendra essentiellement de cette arrivée finale à Douz. Jusque-là nous n'avons pas eu beaucoup de chance et je pense que nous sommes capables de faire mieux, du moins dans ce qui reste. Le rallye nous a plu et la motivation est toujours là-même si les problèmes persistent. Globalement c'est une belle expérience que nous avons vécue depuis le début et la rééditer est un souhait pour moi. Outre la fatigue et les pépins mécaniques, nous avons pu voir l'ambiance très particulière d'un rallye comme " le Tunisie "… J'adore. " Karim Dilou : "Gagner des points" " Le rallye de Tunisie est relativement court par rapport aux éditions précédentes mais son parcours comprend tous les types de terrains. Les deux premières étapes étaient du cent pour cent cassant avec des pistes empierrées et très techniques. La troisième était bien concoctée alors que celle de la boucle de Ksar Ghilane était très physique avec de bons tronçons de dunettes. Désormais, je suis quatrième au classement FIM de cette étape du championnat du monde. Il n'était pas prévu que je participe à ce rallye puisque je n'ai pas les moyens et c'est à la dernière minute que j'ai pu remettre mon quad en marche. Ce dernier est âgé de trois ans ce qui veut dire qu'il a trop enduré avec notamment huit rallyes disputés ce que nul autre quad n'a fait. Ce rallye de Tunisie est une reprise de forme pour moi d'autant plus qu'il y a plusieurs nouveaux concurrents qui sont venus et qui comptent participer à tous les rallyes du championnat du monde. Je vais voir si j'ai une chance de remporter le titre mondial ou d'avoir au moins une place au podium. Pour ce faire, je dois participer à ce qui reste comme manches de ce championnat, ce qui nécessite des moyens importants pour les inscriptions et les frais de préparation de mon quad. Il y a comme concurrents sérieux pour le titre, le Polonais Sonik, qui est actuellement en tête au rallye de Tunisie ainsi que le Russe Pavlov, qui ont tous deux pris part au rallye d'Abu Dhabi. Il y a aussi le Français Albira, qui est un bon motard. Pour moi, la volonté est toujours là mais les moyens font défaut. Si je termine quatrième, je gagnerais 18 points dans le classement mondial. Pour ce qui est de mes coéquipiers tunisiens, ils essaient de faire leur maximum mais ils ne pourront avoir des points dans le championnat du monde puisqu'ils ont eu plusieurs problèmes et ne participent que pour un meilleur classement au rallye de Tunisie. " Anis Nabli : "Meilleures conditions" " Les objectifs changent d'une course à une autre. Parfois on court pour un classement, parfois avec des problèmes mécaniques, on court pour un bon scratch dans une étape. Pour moi, l'essentiel est d'être là. A cause du manque de moyens, on ne peut pas faire grand-chose devant des mécaniques évoluées. Je suis à mon quinzième rallye et j'ai pu en 2000 avoir une treizième place au général et la première position dans ma catégorie. Il y avait 168 motos alors que désormais le nombre est très réduit. C'était ma meilleure performance. Pour nous, les problèmes sont les mêmes avec notamment des droits de douane de l'ordre de 126% ce qui est un handicap. Nous souhaitons que nous, motards de l'équipe nationale, soyons exonérés de ces impôts pour que nous puissions acheter de meilleures motos. Et pour ce rallye, avoir le maximum de Tunisiens à l'arrivée fera plaisir à tout le monde. " Hamida Saklaoui : "Une bonne expérience" " Je suis très contente d'être là cette année sur ma moto. C'est pour moi une autre expérience enrichissante qui m'a appris de nouvelles choses en matière de pilotage et de navigation même si je n'ai pas eu l'occasion de bien poursuivre la course. J'ai une ancienne blessure au genou qui est venue me handicaper après deux jours de course. Je continue quand même pour le plaisir et pour le groupe. Je crois que l'organisation est bonne et l'ambiance aussi en dépit de quelques problèmes. J'espère terminer cette épreuve même à ce rythme moyen et être là l'année prochaine pour aller chercher une meilleure performance ".