La tomate commence à marquer une bonne présence sur les étals de nos marchands de fruits et légumes. D'après les premières impressions recueillies auprès de certains responsables du secteur agricole au Cap Bon, région qui couvre à elle seule pratiquement le tiers de la place qu'occupe cette plante potagère à l'échelle nationale (30% de la superficie allouée à cette culture et 35% de la production), la campagne est qualifiée de bonne dans l'ensemble. Les estimations prévisionnelles laissent entendre que la production de cette année sera à peu près égale à celle de l'année dernière, en dépit de la réduction de l'espace réservé à la culture de cette plante potagère. Sur le plan de la répartition géographique de l'espace qui lui est alloué, le chef-lieu demeure Korba, avec 1.800 ha. Il est suivi en cela par El Mida, avec 1.400 ha puis El Haouaria où elle compte 1.000 ha. Viennent ensuite Hammam-Ghezaz et Menzel-Témime, avec 550 ha chacune, puis Takelsa et Kélibia, avec 250 ha, ensuite il y a le reste. Côté comportement, cette année, où l'on compte 6.500 ha au niveau des plantations, l'on prévoit une production de 325.000 tonnes, dont 100.000 t iront aux usines de transformation pour la production du double concentré de tomate et le reste pour la consommation en frais. Pour la comparaison, l'année dernière, la production globale a été de 350.000 tonnes. Mais la culture a occupé 7.500 ha. Cette réduction de l'espace s'expliquerait par l'existence d'un grand stock de concentré de tomate, resté en surplus parce que non écoulé chez les industriels, ce qui les a dissuadés de toute stimulation des agriculteurs à la production, procédure d'usage entre les deux parties prenantes. Sur le plan du calendrier de la saison, il est à noter d'abord que la tomate, dont le marché est fourni actuellement, est en provenance d'autres régions, telles Kairouan et Sidi Bouzid pour l'essentiel. Quant à la production de la région, proprement dite, elle ne commence réellement qu'à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, pour la consommation en frais, produit des parcelles précoces. Puis, cela commence à suivre une courbe ascendante, et à partir de la deuxième semaine de juillet, c'est l'entrée en pleine saison de la transformation. Avec un pic pendant la troisième semaine de juillet.