Les associations caritatives se multiplient de jour en jour et se ressemblent. Il se trouve que certaines s'y prennent à quatre mains pour cibler les apprenants afin de les sensibiliser et les inviter à considérer l'acte de solidarité comme un acte de partage et de convivialité. Si les nantis se la coulent douce en oubliant les damnés de la terre, la vie sociale couve des dissensions et des tensions dont les conséquences post-révolutionnaires sont aisément prévisibles. « Ayedi Errahma », puisque c'est ainsi que l'association en question s'appelle, ne se limite pas à l'action ontologique de ce genre d'institution et cherche à encadrer les élèves afin qu'ils prennent conscience pour rayonner sur leur environnement et irradier sur toute la société, dans le but de changer les mentalités. Ce dessein est le même que celui ciblé par l'art en général. Donc, quand la société s'attelle à instaurer les valeurs délaissées ou laissées en rade, on peut affirmer que l'évolution des consciences citoyennes ira dans le bon sens. Et «Ayedi Errahma», en organisant une rencontre à l'espace « Sadika » où la musique et la convivialité se sont taillé la part du lion, se veut une association moderne qui allie le vœu pieux de voir le citoyen aller dans le sens de l'estime de l'autre et l'usage de l'art comme accompagnement esthétique susceptible de raffiner les mœurs et de développer, chez tout un chacun, un sens aigu de l'impérative obligation de l'entraide volontaire et généreuse ! Une vente aux enchères a eu lieu, en présence du ministre des Affaires sociales, dont les revenus iront dans les caisses de l'association qui a invité, entre autres, la cantatrice Leïla Hjaïej et des artistes du groupe «Founoun». Rencontre généreuse aux couleurs de l'amour et de l'art d'aimer.