Ce match décisif pour la qualification, c'est un duel entre deux formations qui, sans trouver leur niveau, gardent leur destin en main D'abord la Tunisie, qui reste maître de son sort à l'heure de disputer son troisième match du groupe D, malgré ses problèmes techniques, son parcours en dents de scie avant et pendant la CAN, le remue-ménage à la tête de la sélection, ainsi que les nombreuses blessures. C'est déjà un miracle que de s'être sortie sans dégâts de deux premiers matches. Pour une équipe à la réussite faible ( 1 but en 2 matches), la Tunisie se débrouille tant bien que mal en restant dans la course. Elle a même un coup à jouer. Ne parvenant pas à déclencher le déclic, Benzarti mise désormais tout sur le dernier match de groupe. Le pari qu'on peut faire, c'est que les Tunisiens vont nous montrer autre chose, obtenir un résultat convaincant qui les propulsera en quarts de finale. Car si le Gabon arrache un point à la Zambie, et que la Tunisie en fait de même devant le Cameroun, ce sera le retour à la maison. Korbi et ses coéquipiers sont tenus de l'emporter pour se qualifier, quel que soit le résultat de l'autre match du groupe. Les Tunisiens ont donc intérêt à se secouer, c'est-à-dire jouer et gagner. A condition que l'équipe se montre agressive et plus offensive. C'est vrai qu'au niveau du jeu nos joueurs ont quelques lacunes, tout comme du reste son adversaires du jour. Cette fois, il va falloir jouer à fond, avec le maximum de sérénité et d'envie. Qualités qui, associées à la volonté d'aller provoquer les Camerounais, pourraient valoir à notre équpe des perspectives favorables. Trouver la réussite La Tunisie a montré une attitude combative et de la rigueur. Cet après-midi, elle devra mettre le pied sur le ballon et surtout être rapide vers la zone adverse dans le but de trouver, enfin, la réussite qui lui a échappé à deux reprises contre le Gabon, match au cours duquel elle a affiché quelques petits progrès mais sans aller au bout de ses intentions. Et comme elle a tout à gagner, on s'attend à une approche réaliste pour ce dernier match du groupe. On ne pourrait pas dire qu'elle l'abordera sans calculs, mais la solution ne se trouve pas seulement dans les pieds des attaquants. On aimerait voir par exemple les demis prendre plus d'initiative et pousser les manœuvres, les arrières jouer près des milieux de terrain pour réduire les espaces et maintenir les Camerounais le plus loin possible de la zone tunisienne, et surtout évoluer en mouvement avec des permutations incessantes pour démobiliser les vis-à-vis camerounais apparemment lents au repli. Dhaouadi, Ben Saâda, Jemaâ, Akaïchi (ou Chermiti, Korbi, Ragued et Mikari) ont un rôle particulièrement important à jouer dans ce contexte. S'il est choisi d'entrée, l'avant-centre étoilé pourra faire le complément idéal pour Dhaouadi par sa vivacité et son culot dans l'axe défensif camerounais. Le Cameroun revient de loin Le Cameroun, lui, est revenu de loin après une défaite d'entrée devant le Gabon et une victoire laborieuse face à la Zambie. Il faut avouer que sur l'ensemble des deux rencontres, les Lions indomptables n'ont pas été brillants. Déjà sortis de matches qualificatifs poussifs, ils peinent à retrouver le bon tempo en cette Coupe d'Afrique des nations. Le Cameroun s'est cru en meilleure posture pour aller loin, mais quand on voit comment jouent les Lions indomptables, on reste quand même surpris par leur "légèreté" défensive. Ils ont battu la Zambie dans la douleur dimanche (3-2). Un succès qui tenait quasiment du miracle. Mais entre le déclin de Webo, habituel partenaire de Samuel Eto'o en attaque et les bourdes de "Tonton" Rigobert Song qui ont failli coûter très cher devant la Zambie, les Camerounais se cherchent sur le plan du jeu collectif.