Le mouvement Wafa (fidélité), parti en voie de constitution, a demandé l'ouverture d'une enquête sur le contrôle de son président, Abderraouf Ayadi, jeudi, par un agent de police, en civil, à la rue Bab Bnet, dans la capitale, selon un communiqué publié, hier, à Tunis par le mouvement, et dont la TAP a reçu une copie. Le communiqué a précisé que cet incident a été certifié par l'avocat Cherif Jebali qui a souligné, dans une correspondance, adressée au ministre de l'Intérieur, avoir entendu l'agent, qui utilisait un téléphone sans fil, signaler, à la salle des opérations, l'arrivée de Abderraouf Ayadi. Contacté, hier, par la TAP, Ayadi n'a accusé aucune partie du ministère de l'Intérieur d'avoir décidé de ce contrôle. Il a indiqué que ledit ministère, comme le reste des administrations, n'est pas sous le contrôle du ministre, soulignant que cet acte pourrait être celui de l'un des cadres du ministère. Ayadi a appelé le ministère de l'Intérieur à dévoiler les archives de la police politique pour offrir l'occasion au peuple tunisien de s'enquérir des faits réels et de la manière dont le pays était gouverné. Le mouvement a, selon le communiqué, demandé aux autorités de s'excuser pour ce genre de pratiques et d'éloigner définitivement l'appareil de la police du domaine de la politique. Le mouvement a considéré, dans son communiqué, que ce grave incident reflète les pratiques du régime chassé par la révolution tunisienne, dénonçant le contrôle, à nouveau, de son président par la police politique, celle-ci marquant son retour sur la scène.