Sur initiative du nouveau bureau du CJD (Centre des jeunes dirigeants) de Kairouan et dans le cadre de la célébration de l'année internationale de la jeunesse, et avec la collaboration de l'Utica, de l'université de Kairouan et de l'espace Entreprendre, un projet de sensibilisation et d'appréciation du terrain baptisé «Les ateliers pilotes de l'entrepreneuriat à l'université» a démarré récemment à l'Issat et à l'Isam. Ce programme sera réalisé par la suite dans tous les établissements supérieurs de la région. Des ateliers de sensibilisation au potentiel personnel chez l'étudiant quant à l'esprit entrepreneurial et les compétences d'entreprendre sont ainsi organisés avec pour objectifs de faire comprendre l'acte d'entreprendre, d'identifier celui ayant un profit d'entrepreneur et de collecter les motivations et les freins de la part de l'assistance à l'acte d'entreprendre. Ces rencontres sont accomplies avec les étudiants en classes terminales et à mi-chemin de leur cursus universitaire. C'est, d'ailleurs, dans ce contexte que le premier atelier d'appréciation a eu lieu le 26 avril à l'Isig avec la participation de 40 étudiants. Des enseignants, des animateurs de clubs de l'entrepreneuriat et des représentants du réseau régional des structures d'appui ont travaillé sur un diagnostic participatif animé par un expert-coach autour d'une question fondamentale concernant la formation qui devrait être conçue pour apporter et approfondir les éléments essentiels pour développer l'esprit entrepreneurial chez l'étudiant. Suite aux débats, aux réflexions et aux échanges concernant le concept de la culture entrepreneuriale, l'andragogie, les méthodes d'enseignement et le contenu de la formation, plusieurs recommandations ont été avancées en vue de dynamiser les clubs de création d'entreprises au sein des instituts supérieurs, d'organiser des rencontres «success story» entre des jeunes chefs d'entreprise et des étudiants, de développer des outils pédagogiques et des guides didactiques à l'attention des étudiants afin de promouvoir l'esprit de culture entrepreneuriale dans la formation de base et d'établir des ponts entre l'université et les structures régionales d'appui à l'entreprenariat et la société civile, notamment le CJD. Mme Afef Zaddem, présidente du CJD, nous précise dans ce contexte que ces ateliers sont orientés vers une vision qui admet que l'esprit d'entreprise n'est pas une qualité innée: «Il s'agit de compétences personnelles et d'un choix envisageable pour le jeune diplômé qui ne consiste pas seulement à créer sa propre entreprise, mais à créer son propre emploi et celui des autres…»