Il lui a fallu trois visites successives à trois pharmacies différentes avant de découvrir le pot aux roses. A chaque fois qu'elle présente l'ordonnance au préparateur, la réponse de ce dernier est négative : «Désolés, nous n'avons pas ce médicament». Ce qui a inquiété la patiente. A la recherche du fameux médicament, cette dernière s'est dirigée vers la troisième pharmacie. En examinant l'ordonnance, la préparatrice a fait une grimace de quelqu'un qui n'a rien compris de ce qui y était mentionné. Puis de lire à haute voix : «Glaçage quotidien ?... Désolés, nous ne l'avons pas». Et c'était là la surprise de la patiente. Elle a compris enfin que les trois préparateurs prenaient le conseil du médecin pour le nom d'un médicament. Elle a donc expliqué à la préparatrice que le praticien lui avait demandé, en effet, de placer un sachet rempli de glaçons là où se localise la douleur afin de la calmer. De plus, il a mentionné ce soin avec les médicaments prescrits dans l'ordonnance. Et c'est juste là où les choses sont devenues plus claires. Et la préparatrice de livrer les médicaments en question. Noter un conseil donné oralement à la patiente dans l'ordonnance, cela ne pose aucun problème. Sauf peut-être quand «glaçage quotidien» est écrit avec un «t». Le problème, le vrai, est quand un préparateur ne fait aucun effort pour comprendre ce qui est écrit. Sans doute à mettre sur le dos d'une mauvaise volonté. Commise par un professionnel, un débutant ou un stagiaire, la gravité d'une erreur varie toujours selon le domaine, les années d'expérience ainsi que les conséquences qu'elle pourrait engendrer. Mais quand l'erreur met en jeu la vie ou le destin d'une personne, là ça devient inquiétant.