Des intervenants de différents ministères ont débattu de l'accessibilité des personnes handicapées dans les bâtiments ouverts au public et des dispositions réglementaires et conceptuelles du décret 2006-1467 du 30 mai 2006 relatif aux normes techniques d'accessibilité facilitant le déplacement des personnes handicapées à l'intérieur des bâtiments, des espaces, des équipements collectifs, des complexes d'habitation et des bâtiments privés ouverts au public. «Cette journée s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation et de la vulgarisation des dispositifs techniques et réglementaires relatifs à l'accessibilité des personnes porteuses de handicap aux institutions ouvertes aux publics. L'objectif étant de permettre à cette catégorie une intégration effective au sein de la société», indique Mme Raoudha Larbi, de la direction générale des bâtiments civils. Des dimensions précises sont à respecter et qui sont définies dans une annexe technique stipulant que les bâtiments déjà existants doivent être mis en conformité par des dispositions minimales afin de faciliter l'accès aux personnes handicapées. Il est à savoir que des sanctions sont prévues pour une non-application du décret de 2006. Un délai de transition pour la mise en conformité est mentionné dans le décret. Dès qu'un service est offert à plus de 50 personnes, ce dernier doit obligatoirement être accessible aux personnes handicapées. Ainsi, les concepteurs ont doté les foyers universitaires de chambres adaptées et des ascenseurs, outre des rampes. Les différents ministères, en l'occurrence ceux de l'Intérieur, du Transport, des Communications et des Affaires sociales, conjuguent leurs efforts pour la mise en application de ce décret et effectuent des évaluations et des rapports sur l'état de l'avancement. «Pour le secteur public, les avancées sont spectaculaires en matière d'application du décret. C'est le secteur privé qui reste en deçà des expériences», souligne Mme Larbi qui ajoute que «le décret de 2006 constitue une avancée importante et traduit une volonté politique d'améliorer les conditions des personnes handicapées et d'œuvrer à leur insertion dans la vie sociale». L'intervenante a, par ailleurs, insisté sur l'importance de l'accessibilité aux lieux publics qui veut dire tout simplement la possibilité de se promener dans la rue, d'entrer dans une administration, d'emprunter un bus… sans que cela ne soit un calvaire ou un parcours semé d'embûches. Le décret de 2006 permet d'apporter des réponses techniques aux aménageurs du milieu urbain et aux producteurs d'espaces. Les dispositions conceptuelles et techniques contenues dans ce décret concernent essentiellement les aspects suivants : la signalisations, la voirie publique, le cheminement, la circulation verticale, les établissements recevant du public et les installations ouvertes au public, les bâtiments d'habitation collectifs neufs et les bâtiments existants. «La mise en œuvre de ce décret incombe à tous les intervenants, qu'ils soient pouvoirs publics, concepteurs, architectes et ingénieurs conseils… urbanistes, entrepreneurs et constructeurs ou même simples particuliers», conclut l'intervenante.