Spectacle désolant, vraiment pas beau à voir, celui de la rue Pierre et Marie Curie de Bizerte. Certes, faute d'entretien quotidien, et fruit de l'oubli et de la négligence, cette rue, pourtant passante, s'est vite transformée en un vaste dépotoir de déchets et de toutes sortes de nuisances : de volumineux sacs d'ordures en état de putréfaction aux vieux éléments d'électroménager hors d'usage, sans oublier, bien sûr, de gros plâtras, et les objets hétéroclites que déversent, en catimini, les chantiers de construction, opérant dans les quartiers avoisinants. Conséquences immédiates : des odeurs écœurantes altèrent l'espace, à tel point que l'air environnant devient à peine respirable. Quant au trottoir dans cette rue abandonnée, sinistrée, il n'existe plus il y a belle lurette, car il sert de lieu de décharge publique, d'un côté, et de terrain de prédilection aux herbes sauvages, de l'autre. Et comme si l'on voulait aggraver les choses, le tout baigne dans un sale décor fait de dessins et de gribouillages, tracés sur presque tous les murs des maisons alentour, notamment sur le mur dorsal du terrain du nord dit de Bizerte. A vrai dire, s'ils sont d'abord lisibles, on en découvre, outre le mauvais goût de leurs auteurs, la dégradation des mœurs de certains, avec, affichés sur les murs, de gros mots... Visiteurs indésirables S'ajoute à tous ces désagréments, le bouquet des ennuis émanant de ces collines d'ordures, c'est qu'il s'y mêle une horde de chiens errants d'origine incertaine, laquelle semble avoir pris le malin plaisir de se rencontrer, au beau milieu de la nuit, en quête de nourriture innommable et/ou de plaisir de passage. Avant de quitter les lieux, elle se livre, à tue-tête, à une symphonie faite d'aboiements et de hurlements à taper sur les nerfs. Adieu sommeil. Campagne nationale de propreté Je dirai, sans exagérer, que toutes les rues, ou presque, tous les quartiers, ou en un mot, tout Bizerte a, plus que jamais, besoin d'une campagne sérieuse de propreté, afin que la cité puisse retrouver et son état de propreté, et son environnement accueillant d'antan, et, en premier lieu, la rue Pierre et Marie Curie. Il ne faut pas négliger, à mon humble avis, ce problème si important, car il y va de la santé du citoyen et de son respect. Je souhaite que cet espoir ne soit pas fugitif. Réfléchissons-y.