Les moyens d'apaiser au plus vite les tensions à El Hancha et de libérer les personnes arrêtées lors des derniers incidents qui ont secoué cette localité, ont été au centre d'un meeting, hier. Les participants à cette réunion, parmi des membres de la Constituante, des représentants des partis de gauche et des syndicalistes ont écouté les témoignages de quelques habitants de la localité qui se sont plaints, notamment, du «recours abusif» de la police à la force contre les protestataires. Ils ont parlé de 100 personnes arrêtées lors de l'intervention des agents de l'ordre. Mais, de son côté, le délégué d'El Hancha affirme que seulement 22 individus, tous impliqués dans des actes de vandalisme ciblant les biens publics, ont été arrêtés. Des parties syndicales et politiques, ainsi que des membres de la société civile ont publié des déclarations en soutien des personnes arrêtées. Il s'agit de l'Union régionale du travail, la Ligue tunisienne pour les Droits de l'homme et plusieurs partis politiques de gauche. Un mouvement de protestation est prévu aujourd'hui, lundi, devant le siège du gouvernorat de Sfax avec la participation de plusieurs partis et organisations. Pour le mouvement Ennahdha, « les sympathisants du Rassemblement constitutionnel démocratique dissous et les opportunistes de gauche ont tout planifié, car ils n'ont jamais pu pardonner aux habitants d'El Hencha et au peuple tunisien, leur échec retentissant lors des dernières élections». A l'origine de ces incidents, qui ont éclaté mercredi, des divergences entre des proches d'Ennahdha et des représentants des courants de gauche sur la tenue d'élections pour choisir les nouveaux membres de la société de développement dont les activités ont été gelées au lendemain de la révolution.