Quelque part et indépendamment du verdict final, les équipes qui n'ont pas su assurer leur maintien, méritent qu'on comprenne leurs défauts autant qu'on apprécie leurs qualités. Et c'est en définitive à cause de tout cela qu'on ne saurait les oublier. Nous aurons toujours une pensée pour Kasserine et pour Monastir. En attendant de les revoir de nouveau revenir à l'élite. Surtout sur des bases solides et avec de bons arguments... On ne se fait pas une raison d'être sur un terrain de football sans passer par des moments historiques. Ceux des équipes qui ont joué le dernier week-end dernier leur avenir ne ressemblent pas à ce qu'elles avaient pris l'habitude de faire et d'accomplir. Il faut dire que si l'objectif est visiblement partagé, la manière n'était pas pour autant la même. Il n'en demeure pas moins que beaucoup d'entre elles ont appris, à l'occasion, à se connaître de nouveau, à se découvrir et à renaître à la vie du foot. A s'en protéger parfois des abus et des défaillances qui ont failli leur coûter cher. Une bonne équipe de football pourrait parfois avoir besoin de ce genre de contexte, d'une faculté de recherche permanente, de surpassement, destinée souvent à puiser au fond de ses ressources. Il n'y a pas que les bons moments qui comptent. Les épreuves difficiles devraient aussi servir, surtout comme matière d'inspiration et de réflexion. C'est pourquoi, l'on n'a pas cessé tout le long de la dernière journée de proclamer son droit au maintien, à l'élite. Chaque équipe ne pouvait et ne saurait jamais se voir autrement, ou encore se revendiquer sur un registre différent. Tout ce qui fait la fierté d'une équipe, c'est au sein de l'élite qu'elle peut la chercher, le proclamer même bien haut. Certaines équipes ne sauront jamais se reconnaître à un niveau plus bas. Mais le verdict est toujours là et l'on ne saurait parfois échapper au "purgatoire". Il faut dire que l'histoire de toute équipe de football, quelle que soit son envergure et quels que soient ses résultats est riche en enseignements. Une équipe qui ne retient pas les leçons du passé ne peut avoir d'avenir. D'une étape à l'autre, d'une épreuve à l'autre, les choix et les stratégies adoptées, même en fonction des dispositions et de l'utilité du groupe, peuvent des fois ne pas suffire. Chose qui devrait obliger ces prétendants à travailler de plus en plus dur pour se faire une place et pour ne pas se faire oublier. Partis pour rester!... Cela dit, aucune réflexion sur le devenir d'une équipe ne peut ignorer les obligations de résultats et des exploits. A l'instar de celles qui jouent souvent pour les titres, il y en a aussi qui jouent pour autre chose. Mais les moyens techniques dans le jeu auront toujours besoin d'évoluer, les approches et les stratégies de prendre une plus grande dimension. On peut dire beaucoup de choses à propos de la dernière journée qui a ressuscité certaines équipes et qui a condamné d'autres. Mais l'on ne peut être insensible à la volonté chez les uns et les autres de jouer franchement le jeu. Les équipes "sans objectifs" n'avaient pas manqué à l'occasion de se mettre en évidence et d'aller jusqu'au bout. Chacun a eu certainement son mérite. Même en "cédant", bien sûr à contre cœur, à la loi du plus fort. Mais devant autant d'exigences, il n'y a pas eu vraiment de force ou de faiblesse. Plutôt des équipes sachant, bon gré, mal gré, retrouver une belle manière de se démarquer quand il le faut et là où il le faut. Quelque part et indépendamment du verdict final, les équipes qui n'ont pas su assurer leur maintien, méritent qu'on comprenne leurs défauts autant qu'on apprécie leurs qualités. Et c'est en définitive à cause de tout cela qu'on ne saurait les oublier. Nous aurons toujours une pensée pour Kasserine et pour Monastir. En attendant de les revoir de nouveau revenir à l'élite. Surtout sur des bases solides et avec de bons arguments...